À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle ce 4 mars, état des lieux en cinq points sur ce fléau qui génère presque autant d’argent que le trafic de drogue et celui des armes.
Dans le monde, des millions de personnes sont réduites au statut de simple marchandise. Hommes, femmes et enfants sont achetés, vendus, violés, battus, surveillés, enfermés, torturés et ne sont plus considérés que comme des objets de consommation. État des lieux en cinq chiffres d’une gangrène qui gagne du terrain et génère des milliards de dollars.
Un chiffre d’affaires gigantesque
L’exploitation sexuelle regroupe tout ce qui concerne la prostitution d’adultes et de mineurs, et la pornographie forcée ou infantile. Ce « marché » mondial génère la somme de 1 000 milliards de dollars, selon la fondation SCELLES qui lutte contre l’exploitation sexuelle. Il s’agit d’un des commerces illégaux les plus importants de la planète ; il est même le troisième commerce illégal le plus lucratif au monde, derrière ceux de la drogue et des armes. En Europe, il est le premier en termes de chiffre d’affaires.
En France
Selon les pouvoirs publics et plusieurs associations, dont l’ECPAT (End Child Prostitution in Asian Tourism) qui se bat contre l’exploitation sexuelle des enfants sous toutes ses formes, il y aurait entre 6 000 et 10.000 enfants prostitués en France (personnes ayant moins de 18 ans, selon le droit international des enfants). Si les autorités en minimisent bien souvent l’importance, les acteurs présents sur le terrain constatent que cette exploitation est en constante augmentation.