Le 20 août 2012, le quotidien Le Monde publiait un article d’Ariane Chemin intitulé 29 décembre 1978 / Le jour où Le Monde a publié la tribune de Faurisson. Ce dernier y était qualifié de « graphomane », de « mégalomane », de « bouffon », de « nostalgique de Pétain », de « provocateur né », qui « adore se victimiser », et ses thèses enfin qualifiées de « délirantes » n’étaient que des « fantasmagories ». En outre, on le traitait de « menteur professionnel », de « falsificateur » et de « faussaire de l’histoire ».
Sur ces trois dernières qualifications le Professeur poursuivait par citation directe Ariane Chemin et Le Monde pour injure publique. Le tribunal de grande instance de Paris, le 16 janvier 2014, estimait que l’injure était exclue, les termes employés par le journal renvoyant à des faits précis. Il aurait fallu poursuivre du chef de diffamation. Décision confirmée en appel le 18 décembre 2014.
Comme l’article incriminé était reproduit dans un ouvrage, Le Monde / 70 ans d’histoire, paru aux éditions Flammarion le 24 septembre 2014, Robert Faurisson décidait de poursuivre à nouveau Ariane Chemin et le journal, mais, cette fois-ci, pour diffamation.
Le 22 décembre 2014, Monsieur Robert Faurisson a déposé plainte avec constitution de partie civile contre Madame Ariane Chemin, Madame Teresa Cremisi et la Société Flammarion, pour des faits de diffamation.
L’audience du 9 mai qui s’est prolongée de 13h30 à 21h30 à la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris fut une « leçon d’histoire », c’est ce qu’Ariane Chemin déclara à la barre sans en être sollicitée en fin d’audience, alors que la présidente du Tribunal lui demandait si elle souhaitait prendre la parole au titre du droit au dernier mot.
Voulant prouver la véracité de ses écrits, Ariane Chemin avait sollicité cinq témoins : Valérie Igounet, journaliste, Annette Wieviorka, historienne, Laurent Joly, historien, Serge Klarsfeld, avocat et historien, Claude Lanzmann, écrivain et cinéaste.
Sur ces cinq témoins, seuls les trois premiers se sont présentés à l’audience : Annette Wievorka, directrice de recherche émérite au CNRS et Valérie Igounet, auteur d’un ouvrage sur le révisionnisme historique. Laurent Joly, historien du CNRS ne m’était pas connu et son élocution trop rapide ne m’a pas permis de saisir la teneur de ses propos.
Je connaissais les deux premiers sans les avoir lus ni rencontrés, par leur renommée et ne pouvait m’empêcher d’éprouver un certain respect pour l’aura médiatique et universitaire de Madame Wievorka.
La mauvaise foi et la faiblesse des arguments avancés par ces personnes et notamment par Annette Wievorka m’a sidéré. Ainsi, à propos des analyses physico-chimiques des parois des chambres à gaz en vue d’y détecter des restes de Zyklon B qui se dégrade en un composé coloré très stable au cours du temps, le ferricyanure de potassium, elle déclara quelle n’était pas chimiste et que ça ne l’intéressait pas qu’un pseudo-expert grattouille des murs !
L’idée que les chambres à gaz sont un mensonge de guerre qui se prolonge jusqu’à présent fait son chemin face au barrage médiatique des sionistes. En fouillant un peu, les informations sont disponibles sur le net pour ceux qui souhaitent s’informer. Mais pour élargir le débat, il m’apparaît intéressant de le resituer dans une perspective historique de longue durée.
Ainsi, pendant deux millénaires dans le monde chrétien, les Juifs ont porté la culpabilité d’être pour l’éternité les meurtriers de Jésus, c’est-à-dire déicides. Au XIIe siècle, lors de l’institutionnalisation de l’Église, quelques clercs de l’Église argumentèrent en avançant que si la génération de Jésus était coupable de déicide, mille ans plus tard, est-ce que les Juifs l’étaient encore ?
Mais l’Église avait besoin de cette culpabilité éternelle pour imposer son statut de véritable Israël (Verus Israël) à la place d’Israël, héritière et dépositaire de la descendance historique du roi David. Dans ce dispositif idéologique, c’est la culpabilité juive qui constituait le socle de la légitimité et de l’impeccabilité (= sans péché) du pouvoir de l’Église.
Les États-nation modernes sont des Églises nationalisées et laïcisées dont le droit administratif hérite en droite ligne du droit canonique (= le droit de l’Église), ainsi que les historiens du droit Gabriel Lebras et Pierre Legendre l’ont montré.
Vienne cette culpabilité bimillénaire à s’effacer, c’est tout l’édifice idéologique de l’Occident qui s’effondre, ce à quoi nous assistons depuis 1945.
Si les Juifs furent réputés déicides pendant deux mille ans, depuis 1945, qui fut en fait une victoire historique des sionistes à Nuremberg, la doctrine dominante impose l’idée que les États-nation d’Europe occidentale sont éternellement coupables de judéocide. C’est la réponse du berger à la bergère et lors de la pause, j’ai eu l’occasion de questionner le professeur Faurisson à ce sujet. Il a été d’accord pour penser avec moi que cette thèse lui paraissait très vraisemblable.
Au-delà de l’altercation bimillénaire entre Juifs et Chrétiens (la formule est de Pierre Legendre), il faut retenir que celui qui maîtrise la gestion de la culpabilité collective détient le pouvoir. Pendant les siècles théologiens, l’Église, avec le droit de la pénitence imposait ses vues à ses ouailles au nom de l’éternelle culpabilité des Juifs qui légitimait son pouvoir.
Désormais, le pouvoir sioniste international organisé par le Congrès juif mondial
- http://www.worldjewishcongress.org/...
relayé en Europe par le Parlement juif européen
- http://www.cclj.be/actu/politique-s...
qui comporte 120 membres issus d’une quarantaine de nations jusqu’en Asie centrale et qui siège à l’intérieur du bâtiment du Parlement européen dans une salle qui lui est dédiée, relayé en France par le CRIF, la LICRA et la LDH
aux États-Unis par l’AIPAC et l’ADL
et localement dans la plupart des États-nation, impose ses vues historiques pour affermir une gouvernance mondialisée dont la gestation est déjà bien avancée. Comme on peut l’entendre sur YouTube, pour Jacques Attali, Jérusalem serait un endroit idéal pour y établir la capitale d’un gouvernement mondial.
Pour établir cette gouvernance mondiale, un bras de levier est nécessaire pour affaiblir et finalement détruire les États-nations. C’est le rôle de l’éternelle culpabilité consécutive à l’accusation de judéocide. Dans ce contexte la revendication d’un statut exceptionnel de la Shoah qui serait Le Crime dont l’Unicité rayonnerait pour les siècles des siècles, aussi unique que le meurtre de Jésus qu’il viendrait oblitérer, en est le corollaire indispensable.
Ainsi, en plus de la gestion de la culpabilité qui relève du droit, le pouvoir s’exerce au nom des ancêtres et des martyrs qui relèvent de la théologie. L’idéologie démocratique scientiste dominante diffuse l’idée selon laquelle nous serions les descendants du bon sauvage de Rousseau à l’origine du contrat social démocratique et de l’observateur objectif de Laplace situé en dehors de l’espace et du temps, tous deux situés en dehors de toute filiation, sans ancestralité ni descendance.
Cette idéologie diffuse aussi la promesse d’un avenir robotisé transhumaniste tandis que la théorie du genre qui en est le corollaire vante l’intersexualité, l’anomie sexuelle. Cette idéologie démocratique et scientiste abolit l’idée et la légitimité de toute ancestralité, dévalorise la vieillesse et la mort et valorise l’enfant-roi, à tel point qu’on a pu planifier des villes nouvelles en oubliant de prévoir un espace pour les cimetières !
Toutefois, il semblerait qu’à l’instar des sociétés traditionnelles qui pratiquent le culte des ancêtres ou le culte des martyrs, la réalité ultime du pouvoir, au-delà des faux-semblants d’une classe politique qui parade pour la galerie, chez nous comme ailleurs, se formule en terme d’ancestralité dominante.
En effet, afin d’assurer la pérennité de son projet, cette gouvernance mondiale qui travaille à l’éradication des États-nation en les décapitant de leur ancestralité, a également prévu l’instauration d’une ancestralité inédite, synthèse de toutes les traditions du monde. L’élaboration de cette nouvelle religion se poursuit activement à l’occasion de rassemblements internationaux et interconfessionnels, notamment à Astana, nouvelle capitale du Kazakhstan dont la monumentalité ahurissante théâtralise les symboles franc-maçons et illuminati.
- http://www.religions-congress.org/i...
Quand on pense à ces enjeux titanesques de pouvoir, le combat héroïque et solitaire du professeur Faurisson pour faire prévaloir la vérité historique sur la manipulation des mythes idéologiques apparaît formidable, du latin formidabilis : redoutable, terrible, qui inspire la peur.