Mercredi 12 mars, manifestation importante d’étudiants. Peut-être quelques dizaines de milliers de participants à ce qui ressemble davantage à un mouvement hétéroclite de revendications diverses – bien que parfois légitimes, comme l’inflation, la violence, certains abus policiers ou les pénuries – qu’un groupe soudé autour d’un projet politique clair.
C’est à la fin de la manifestation, lorsqu’un groupe d’environ 3 000 manifestants a tenté de rejoindre une manifestation pro-gouvernementale, probablement pour en découdre, que la police anti-émeute a du intervenir, barrant totalement la route à ce cortège séditieux.
Un petit nombre de protestataires ont alors usé de pierres et de cocktails Molotov contre les forces de l’ordre, qui ont répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes et des canons à eaux. La majorité des manifestants ont fait marche arrière vers le campus de l’Université centrale du Venezuela (UCV), située à quelques rues des échauffourées.
L’opposition, en particulier Henrique Capriles Radonski, se fait discrète, surtout après le succès électoral du parti de feu Hugo Chavez en décembre dernier aux élections locales. La démission de Nicolas Maduro, demandée par les manifestants, est peu probable voire fantaisiste.