La riche équipe d’Angleterre, si l’on fait la somme de la valeur des joueurs (tous surcotés outre-Manche), malgré un stade acquis à sa cause (60 000 Anglais pour 7 500 Italiens), n’a pu vaincre la modeste équipe italienne, dénuée de stars. Il n’y a plus de Baggio, de Rossi, de Rivera, mais il y a une équipe et un esprit d’équipe, ce qui n’est pas rien. Une image restera, c’est celle du petit Verratti au milieu des trois géants au maillot des trois lions. C’est pourtant lui qui fera la tête qui permettra à son coéquipier de marquer le but égalisateur, qui fera basculer la rencontre.
Maguire, 1m94, 100 kilos ; Stones, 1m88, 70 kg ; Rice, 1m85, 80 kg. Et Kane, la star, 1m88 pour 86 kg. Verratti ? 1m65, 60 kg. Et ne parlons pas de Lorenzo Insigne, 1m63 pour 59 kg ! Ce qui consacre quand même la victoire de l’esprit sur la matière.
Ce qui déclenchera le plus de commentaires sur les RS, ce n’est pas les David italiens contre les Goliath anglais, mais la peau des joueurs. Des téléspectateurs qui ont la télé couleur ont remarqué, au moment cruel et crucial du départage aux penaltys, que les trois joueurs anglais noirs avaient loupé le leur. Certains y ont vu une raison sociologique :
Les mêmes observateurs ont remarqué que l’équipe italienne était blanche comme neige. Tout de suite, le débat a viré à l’essentialisme, et on a vu arriver cette fausse couv du Daily Mail :
La vraie est ici, elle représente les trois juges qui avaient dit que le gouvernement britannique devait obtenir l’aval du Parlement pour pouvoir lancer le Brexit.
Toujours vérifier les images. On reste dans le blanc avec le mont du même nom et un refuge, qui a vu une bonne tombée de neige de 30 cm en une journée. C’est l’occasion de faire un peu de tourisme franco-français sans pass sanitaire ni injection.
En milieu de semaine, 30cm de neige sont tombés au refuge des Cosmiques, dans le massif du Mont Blanc. Cette situation n’est pas inhabituelle en été, mais nous en avions perdu l’habitude.
Image> Refuge des Cosmiques / @clubalpin pic.twitter.com/LyTEqYVQpt
— Guillaume Séchet (@Meteovilles) July 11, 2021
Au fait, Véran et les autres dingos, ils vont exiger un pass sanitaire, une double vaccination et trois tests PCR pour grimper à 3 600 et entrer au refuge des Cosmiques ? Pourtant, il y a des Français qui sont prêts à mettre coudes et genoux à terre pour reprendre une vie normale, ce qui est bien évidemment une illusion, pire que les femmes sont des princesses et les hommes des princes charmants.
Dans The Goodfellas, il y a un rital au bar des affranchis qui s’appelle, enfin qu’on surnomme Jimmy two times, parce qu’il dit tout deux fois. Eh bien là, on a trouvé un Cédric deux doses.
"Je ne supporterai pas de subir un nouveau confinement !"
Pour Cédric, commercial dans le Val-de-Marne, vacciné deux doses, en cas de reconfinement, il faut que les vaccinés puissent "vivre normalement" #GGRMC pic.twitter.com/9QL7CCyiBD
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) July 12, 2021
Pas très confraternel, le CDD : il veut empêcher les non-vaccinés de vivre, au prétexte que lui s’est soumis aux filouteries de Bancel & Bourla (et ça ne fait que commencer, puisqu’on parle déjà de vaccinations mensuelles !). Quand CDD se réveillera, ça risque d’être dur pour lui : le réel lui tombera sur le coin de la tronche comme une enclume venue de Vega.
En attendant l’enclume de Vega, les habitants du Rhône ont reçu quelques grêlons du ciel :
Autre vidéo du fort orage de #grêle sur #Lyon et sa région ce soir, certains secteurs ont vu tomber des grêlons approchant la taille d'une balle de ping-pong, provoquant quelques dégâts.
Vidéo @Willvs pic.twitter.com/uSKtZLABrI
— Guillaume Séchet (@Meteovilles) July 10, 2021
Un Lyonnais a eu une idée intéressante : le grêlon est le glaçon du pauvre. Tout le monde n’a pas un frigo à l’américaine avec distributeur de glaçons, pour boire du whisky comme dans les films.
Il grêle sur Lyon pic.twitter.com/leZIEMCNuK
— KAB (@kabalexclot) July 10, 2021
C’est quand même ça, la particularité humaine : transformer le mal en bien. Les grands joueurs, eux, changent les mauvais ballons en bons ballons. Le ballon reste le même, bien sûr, mais il devient plus dangereux pour l’adversaire, il devient un ami, il passe d’ennemi à ami. Faire de l’adversité un ami, c’est le pari humain. Il y a peut-être de ça dans le précepte d’aimer son ennemi, non ?
Tenez, prenez l’eau : quand on sait nager, toute surface est la bienvenue. Quand on ne sait pas nager, l’eau devient synonyme de peur, de noyade, de mort. Pour éviter les 1 000 décès annuels dans la catégorie, le gouvernement a décidé d’agir. Oh, pas en construisant des piscines, dont le parc est complètement dépassé (les travaux ont lieu en été, au plus chaud de la saison, pour éviter de les faire en période scolaire...), mais en apprenant aux enfants de moins de 6 ans à nager.
Il faut savoir que notre pays manque dramatiquement de pistoches, et que les leçons de natation pour les collégiens sont de la rigolade. En même temps, se baigner est interdit partout. Cherchez l’erreur. C’est une des absurdités du principe de précaution poussé à l’extrême : moins il y a de piscines, moins il y a de noyés potentiels. Sauf que les gens se noient en eau libre ou maintenant dans les piscines privées, dont le parc explose. On n’a jamais vendu autant de bassins !
En plus, c’est devenu un business, un complément de revenu : des petits malins louent leur piscine privée à la journée, avec pool house, douche, toilettes, frigo et chaises longues. Le tarif ? 40 euros par jour et par personne ! Autant dire que les pauvres continueront à se noyer dans les lacs, les étangs et les océans.
Dans l’eau, restez prudents ! Fabrice Jeannet, double champion olympique d’escrime et surfeur, témoigne : « Soyez toujours conscient de votre état de forme pour ne pas vous mettre en danger inutilement ».
https://t.co/gKmdO10hqB pic.twitter.com/jxVDM1ZQIo
— Ministère des Sports (@Sports_gouv) June 22, 2021
Impayable, le gouvernement nous ressort le coup des piscines mobiles, qui a déjà floppé plusieurs fois, et notre brillante ministre des Sports, Roxana Maracineanu, en a sorti une belle :
« Souvent, le nombre d’enfants ne sachant pas nager est plus élevé dans les zones où il y a peu de piscines. Apporter des bassins au plus près des enfants permet de gommer en partie le problème. »
Las, il manque 5 000 maîtres nageurs en France, et ceux qui sont en poste ne sont pas tous très patients avec les enfants pendant les cours (non individuels), c’est le moins qu’on puisse dire. Finalement, on conseillera aux mômes de jouer au foot. Ils ne risqueront pas de se noyer. Mais il faudra apprendre à tirer les pénos. Ou à être blanc.