Pendant que l’Occident se bat contre un virus fantôme mais une ingénierie bien réelle, les Chinois ont repris leur marche vers les sommets. L’Objectif avoué : être la première puissance mondiale en 2049, date du centenaire de la prise de pouvoir par Mao. Et accessoirement, atterrir sur Mars, ou plutôt amarsir (atterrir, alunir). En attendant ce moment qui va faire trembler le monde, le pays de Xi montre sa force. Pour ceux qui sont abonnés à l’agence de presse chinoise, c’est tous les jours fête. Et tout est message.
C'est une façon de se rafraîchir !
Plus de 1000 parachutistes descendent du ciel pour atterrir dans l'eau dans le Hubei, dans le centre de la Chine, lors de cette séance d'entraînement épique. pic.twitter.com/h8kKiXkje0— Ambassade de Chine en France (@AmbassadeChine) August 21, 2020
On reparlera bientôt du soft power chinois, mais c’est un gros dossier, et le dimanche on essaye de ne pas emmerder le lecteur avec du trop lourd. De l’autre coté de l’Asie, en Europe, c’est la soupe à la grimace : la France, d’ici quelques années, va passer de la 5e à la 10e puissance économique du monde. Il nous restera le tourisme, le secteur culturel – qui lui est lié organiquement – et la défense, une des dernières défenses indépendantes des USA, pour ce qui concerne l’Occident.
La France aura moins de chicots, mais elle montrera encore ses canines. Laissons la parole au Figaro pour la démonstration :
« Le M51 est un monstre de quelque 50 tonnes. Le missile stratégique d’ArianeGroup, qui a vocation à emporter des ogives nucléaires, équipe tous les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français. Les SNLE constituent le pilier invisible de la dissuasion. Le 12 juin dernier, Le Téméraire a procédé à un tir tonitruant d’acceptation. Le test est aussi rare qu’essentiel pour ce matériel de très haute technologie. L’exercice est indispensable à la grammaire de la dissuasion.
Après la crise sanitaire du coronavirus, l’armée adresse au monde entier “un message diplomatique”, explique-t-on au sein de la marine. La dissuasion est opérationnelle. Alors que le porte-avions Charles-de-Gaulle avait dû regagner son port à la hâte, le message avait été le bienvenu. »
D’après nos calculs savant, le message s’adresse à Erdoğan, le nouveau calife qui se rêve calife de l’Empire ottoman. Depuis que la Turquie a découvert des gisements de gaz en Méditerranée orientale (qu’elle dispute à la Grèce et à Chypre, ses deux ennemis irréductibles, avec les Arméniens), et qu’elle essaye de reconstituer son immense territoire d’avant 1914, Erdog ne se sent plus pisser dans l’eau. Voilà qu’il veut bouffer la Libye, dire « bok » aux States, tenir la dragée haute à Poutine, et renvoyer Macron dans ses 22.
Mais c’est la logique de la géopolitique : le retrait américain progressif du Proche-Orient laisse la place aux appétits régionaux, dont ceux de l’Iran, sans oublier Israël. Un monde multipolaire avec un multibordel inextricable se profile. Les étudiants en politique internationale dans les années qui viennent vont s’amuser. On leur souhaite d’avance bonne chance, surtout s’ils prennent leurs cours en télétravail. Le présentiel, comme disent les profs branchés, ce sera du passé. Carmen, si tu nous écoutes, tu as un boulevard.
Je porterai un masque en classe si c'est une obligation. Mais je le redis, pas question de faire un cours de philosophie digne de ce nom avec un tel accessoire. Pourquoi pas un bermuda, un tuba et des palmes pendant qu'on y est !
Un peu de sérieux !— René Chiche (@rene_chiche) August 20, 2020
Sautons du coq à l’âne, ou de la panthère des neiges au poulet de batterie. On va faire la visite d’un hôtel de jeunes migrants en Angleterre. Ceux qui ne gagnent pas 900 euros par mois à rien foutre en étant logés comme des princes ne devraient pas regarder ce qui suit, ça pourrait leur faire mal au moral. Les autres sont invités à regarder.
UK : visite d'un hotel de migrants https://t.co/hkejMyAthH
— Aldo Sterone (@AldoSterone111) August 22, 2020
Dans la même veine, on a cette remontée de contrôle dans un train, qui n’étonnera plus personne, par un effet de masse, mais qui, si l’on réfléchit bien, est totalement aberrant.
Je vient d'être la seule et unique personne contrôlée dans mon wagon, je suis le seul blanc du wagon...
— Assuerus l'inébranlable (@GAssuerus) August 21, 2020
Notez bien qu’on ne fait pas de racialisme, on montre juste un peu de cette France à l’envers. On pourrait dire qu’on vit une époque formidable, pour reprendre le titre d’un album de Reiser. Au fond, ce qui se passe est tellement dingue qu’on a l’impression d’évoluer dans un éclat de rire cosmique, un asile sans frontières.
Quand on passe d’une zone à la campagne où personne n’a de masque à une zone urbaine où des masqués déambulent dans la rue, on a l’impression de revenir chez les dingues.
— Frontières (@frontieres_) August 20, 2020
Dieu est en train de se foutre de notre gueule, et de nous mettre à l’épreuve. À nous de lui montrer qu’on mérite son sérieux. L’époque est à la dinguerie, et tout le monde se lâche. Écoutez la sortie du maire de Béziers, Robert Ménard, qui d’habitude dit pourtant des choses sensées, notamment sur les kebabs.
Qu'y a-t-il de plus répugnant qu'un révisionniste ? Je suis indigné par ces tags ignobles qui salissent #OradourSurGlane.
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) August 22, 2020
On sent que le Bébert a besoin de donner des gages d’antifascisme à une certaine communauté qui a la punition facile. Il est vrai qu’avant, en régime socialo-sioniste, Bébert en a pris plein la gueule. Aujourd’hui, dans la période charnière qui nous mène au national-sionisme, il devrait moins souffrir.
En revanche, un qui n’en a rien à battre des gages d’antifascisme, c’est Yvan. Non, pas le Russe lambda, Benedetti, celui qui n’a pas mâché ses mots devant la commission parlementaire sur les heures sombres. Plus exactement la commission d’enquête sur la lutte contre les groupuscules d’extrême droite en France. Sur le site de l’Assemblée nationale, il n’y a rien : l’interrogatoire s’est tenu à huis clos.
Mais le Yvan, ça lui a pas coupé le sifflet de faire face aux censeurs sionisés de la République, il persiste et signe. Regardez ce qu’il a balancé sur le « scandale » du moment :
Oradour-sur-Glane : Macron déclare que "tout sera fait" pour poursuivre les auteurs.
Je croyais que c'était la division waffen SS "Das Reich" !?!— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) August 22, 2020
Oh merde, ça c’est de l’humour ! Bien sûr, si on écoute les chialeuses réunies des mornes merdias mainstream, les jeunes générations incultes vont croire que c’est Yvan, juché sur un char Tigre, qui a foutu le feu au village martyr en 44. Eh bien non. Né le 16 septembre 1965, Yvan ne pouvait pas être dans la Haute-Vienne 21 ans auparavant, c’est physique, on ne peut pas remonter le temps, ça se saurait.
Le temps. Quand on y pense, c’est le truc le plus complexe à penser. À côté de ça, la politique intérieure du Liban ces cinquante dernières années, c’est du pipi de chat. Le temps, on ne peut pas le penser, parce qu’on appartient au temps, qui est l’expression d’une force cosmique. C’est comme si on demandait à une fourmi de penser le réseau électrique de la ville de Paris ou au leader de la LDNA d’ouvrir un livre : son cerveau est trop petit.
C’est pourquoi il faut penser à notre niveau, ou juste un cran au-dessus, et s’exprimer parfois vulgairement, à la Jean-Marie.
Je préfère bouffer des spaghettis avec des amis, que du caviar avec des connards
— Jean Marie BIGARD (@JM_Bigard) August 22, 2020
Pour supporter le chaos actuel, à moins de miser son tapis sur le grand changement à venir, les périodes incertaines portant toujours en elles un monde nouveau, nouveau et imprévisible, en tout cas pas celui des ingénieurs sociaux à la baguette, il reste les petits plaisirs de la vie.
Ceux qui ne sont pas excessivement épicuriens ont intérêt à disposer d’un bon bagage conceptuel pour comprendre, c’est-à-dire ne pas boire la tasse. Les concepts, ça sert à traverser, sans trop de dommages psychiques, le nuage de bruit et de fureur qui nous entoure.
Holy sh * # ça se passe à Portland en ce moment..
A droite les pro Trump qui dénoncent les trafics d'enfants et à gauche les cassos ! https://t.co/VUbyUf39dS— ReiNe Margot ✞ (@c_toujours_moi) August 22, 2020
Portland, c’est le laboratoire sorossien de l’Amérique de demain, soit la France d’après-demain.
Ah, c’est maintenant que Samuel nous apporte une réponse sensée à l’indignation de Bébert, trois lignes plus haut. Mieux vaut tard que jamais, on envoie :
J'aurais tendance à dire qu'un type qui viole puis égorge une jeune fille est plus répugnant qu'un révisionniste, mais peut-être que je suis moi même un salaud pour penser ça
Qu'en dites vous ? https://t.co/zbR4rVQ9YE
— Je Réinforme (@JeReinforme) August 22, 2020
Ah ben oui, Bébert, quand on dit une connerie, il y a toujours une giflette bien sentie qui décolle de Twitter, à la M51. Mais n’accablons pas un homme qui dirige une grande ville, la plupart des maires portant un sacré poids sur le dos.
Dirigeons plutôt notre obusier vers les néo-écolos, ces nouveaux pollueurs de l’esprit :
la mer est haute ce soir à la grande marée. Ca n’a pas bougé d’un poil ni depuis 60 ans, ni depuis 100 ans, malgré le discours des écolos #pastèques . #Bzh #LaTrinitésurMer pic.twitter.com/5arkfOle99
— Florent de Kersauson (@KersausonDe) August 21, 2020
C’est vrai, les écolos nous promettent la montée des eaux et qu’est-ce qu’on voit ? Rien. La mer ne monte pas et les migrants à 900 euros pièce en profitent pour traverser en masse. On s’attend à un déluge biblique, on se retrouve avec des maires gauchistes dans les grandes villes, de l’écriture inclusive et des voies vélo bidon dessinées sur le sol.
Avec notre monde qui part en sucette, il vaut mieux être optimiste que pessimiste, en rire qu’en pleurer.
— ubaud daniel (@danubaud) August 20, 2020