Le 6 décembre, au terme de l’opération « Bouniyan Marsous » menée pendant 7 mois par des milices de Misrata favorables au gouvernement d’union nationale libyen (GNA) et appuyée par des frappes aériennes américaines, les jihadistes de l’État islamique (EI) étaient chassés de Syrte, ville qu’ils avaient conquise en 2015.
Selon un bilan donné par le dernier rapport sur la situation en Libye publié par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, les combats auraient fait au moins 715 tués dans les rangs des milices pro-GNA, lesquels ont compté jusqu’à 4 000 blessés. Quant à l’EI, il aurait perdu au moins 2 500 combattants dans cette affaire. Mais il ne s’agit-là que d’une estimation.
Cependant, malgré cette défaite, l’EI est loin d’avoir disparu du paysage. D’où, d’ailleurs, le raid aérien mené par des bombardier B-2 de l’US Air Force contre un « camp d’entraînement » installé à 45 km au sud-ouest de Syrte. Au moins 90 jihadistes y auraient été tués.
Mais selon le rapport d’Antonio Guterres, l’EI « reste encore actif dans l’arrière-pays de Syrte » et ses éléments « ont continué de mener des attaques asymétriques contre les forces de l’opération Bouniyan Marsous, principalement en utilisant des engins explosifs improvisés et en tendant des embuscades sur les routes de l’ouest de Syrte et dans les vallées désertiques du sud-ouest de la ville, où ils ont trouvé refuge ».