Kasiani Papadopoulou est la maman de deux filles et un garçon âgés de 14, 13 et 12 ans, qui s’est retrouvée obligée de les confier à une organisation humanitaire l’année dernière, parce qu’elle n’avait plus d’argent pour payer leur nourriture, un toit au dessus de leur tête ni même pour les envoyer à l’école.
Le Daily Mail rapporte le témoignage d’une femme qui affirme qu’elle connait quelqu’un qui a vendu son enfant. Des jeunes femmes désespérées appellent les églises pour essayer d’obtenir le paiement pour leur accouchement qu’elles ne peuvent pas payer elles-mêmes.
Un adulte sur 5 est au chômage en Grèce ; un cinquième des entreprises grecques ont déposé le bilan, et en deux ans le niveau de vie a chuté de 20%. « Le pays qui a créé les Jeux Olympiques en 700 avant JC ne peut envoyer que la moitié de ses athlètes aux Jeux de Londres », écrit le journal.
Les dépenses de santé du gouvernement ont été réduites d’un tiers, et les soins médicaux ne sont plus totalement gratuits pour ceux qui ne cotisent pas au régime d’assurance maladie. La moitié des médicaments les plus couramment utilisés sont devenus introuvables.
À la Mission Sociale, une association caritative, des médecins bénévoles soignent gratuitement les Athéniens. En 3 mois, ils ont vu défiler 650 personnes non couvertes par l’assurance maladie, dont beaucoup d’enfants. Les attroupements aux soupes populaires se sont banalisés.
De plus en plus de Grecs se révoltent contre les mesures d’austérité, comme ceux qui militent au sein du mouvement « Nous ne payerons pas », qui encourage les gens à prendre les transports en commun sans acheter son ticket, ou à passer les péages autoroutiers sans payer.
« Nous avons déjà payé au travers de nos impôts et nous devrions pouvoir voyager gratuitement », affirme Konstantinos Thimianos, un activiste de 36 ans qui prône la « désobéissance totale » et qui scande avec les autres « Nous ne payerons pas pour leur crise ».
De plus en plus de Grecs estiment que l’austérité ne mène à rien, parce que la dette nationale de la Grèce, qui dépasse les 350 milliards d’euros, ne pourra jamais être payée, même à coup de plans de sauvetage de l’Europe.