Le leader du parti radical islamiste Front de la Justice et du Développement (FJD) algérien Abdallah Djaballah a déclaré dimanche qu’il ne reconnaissait pas les résultats des législatives tenues cette semaine en Algérie et a menacé le pays de révolution, annoncent les médias occidentaux.
"Nous ne reconnaissons pas ces résultats. Elles (les autorités) ont fermé la porte du changement à travers les urnes et il ne reste à ceux qui croient au changement que le choix tunisien", a indiqué le leader dont le parti n’a obtenu que sept sièges des 462 au parlement algérien.
Les représentants de 44 partis politiques et des candidats indépendants étaient en lice pour les 462 sièges de députés de l’Assemblée populaire nationale d’Algérie. D’après les résultats préliminaires, annoncés vendredi par le ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia, le Front de libération nationale (FLN, parti présidentiel) a remporté les élections avec 220 mandats, et les islamistes ont subi un revers, en arrivant en 3e position avec 59 sièges. Ces résultats doivent être approuvés dans les 10 jours par le Conseil constitutionnel.
Selon le ministère de l’Intérieur, la population algérienne compte plus de 21 millions d’électeurs. Le taux de participation, en tenant compte des votes à l’étranger, a atteint 43%.
Les observateurs de l’Union européenne ont qualifié les élections législatives d’Algérie de "premier pas à approfondir vers la démocratie".
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les élections législatives en Algérie constituaient un pas important sur la voie de la réalisation de réformes politiques et de la consolidation de la démocratie, annoncées par le président Abdelaziz Bouteflika.