Des points de détail ? Néron ne représente ni la fin de l’Empire romain (il régna de 54 à 68 de Jésus-Christ, l’Empire durant de - 31 ou - 27 à 476 de J.-C.) ni, en fait, sa décadence, en dépit des âneries de Suétone et des fourberies de Tacite, ennemis politiques acharnés dont les mensonges furent docilement gobés.
Rappel :
• période royale (largement marquée de légende) à Rome : de la fondation (?) le 21 avril - 753 à - 509.
• période républicaine : - 509/- 31 (ou - 509/- 27).
• période impériale : -31 (ou - 27) / + 476.
On peut considérer comme décadent l’Empire à partir de la fin du second ou du début du troisième siècle de Jésus-Christ. Les empereurs venaient, au moins avant cette décadence, du parti populaire (pŏpŭlā́rēs), qui était l’héritier des luttes menées par les Gracques et par Marius. Ce parti s’appuyait sur une alliance des réseaux subsistant de l’aristocratie déclassée des patriciens (pătrĭ́cĭī) et des effectifs de la plèbe, tandis que leurs ennemis étaient des membres du parti sénatorial ou républicain (optĭmā́tēs) qui avait pour cadres des hommes représentant cette nouvelle noblesse qu’étaient les notables enrichis, donc la bourgeoisie en fait, bien qu’on l’appelât nōbĭ́lĭtās.
Il est à remarquer que, selon divers témoignages chrétiens antiques, longtemps les empereurs furent les éléments les moins anti-chrétiens de l’Empire. Sur ce dernier point, tout changea au troisième siècle de J.-C., où les empereurs, jugeant devoir lutter contre la décadence et les influences étrangères pour restaurer la grandeur de l’Empire, assimilèrent le christianisme à l’une d’entre elles.
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