Dans son troisième discours depuis le 15 mars, le président syrien Bachar al-Assad a tenu à rappeler que la Syrie a toujours fait l’objet de complots.
« Je ne pense pas que la Syrie n’ait pas été un jour victime de tentatives de complots, avant et durant l’indépendance pour des raisons diverses dont sa position géopolitique importante et pour ses positions politiques », a-t-il déclaré devant un parterre d’universitaires de la faculté de Damas qui l’a accueilli en applaudissant.
"L’affrontement de ces complots ne se réalise pas en gaspillant le temps,…, mais en cherchant les points faibles intérieurs et en les traitant », a ajouté le président al-Assad qui a fait noter que les détails de ces complots ne seront révélés que dans quelques années.
À ceux nient l’existence d’un complot, el-Assad a répliqué : "Que dit-on donc des positions et des ingérences politiques, des pressions médiatiques, des téléphones sophistiqués trouvées dans les mains des saboteurs, et de la falsification et de la manipulation des vérités que nous avons tous observés ? N’est-ce pas un complot ?"
Évoquant les contestations dans les rues, le président syrien y a perçu trois composantes : La première étant « celle de ceux qui ont des besoins et des revendications justifiées de l’Etat, et c’est leur droit »… « Cette catégorie devrait être écoutée et ses revendications devraient être réalisées dans le cadre du possible », a-t-il souligné.
Quant à la seconde composante, elle est selon lui formée de hors la loi et de recherchés par la justice et qui voudrait profiter de la situation. il a indiqué que son nombre est en baisse.
Concernant la troisième, elle est la plus dangereuse pour le président syrien car elle prône des principes extrémistes ou takfiris …
« Elle représente les personnes extrémistes, celles qui restent dans les zones sombres et ne font apparition que pour tuer au nom de la religion et des réformes, ou semer le chaos au nom de la liberté » a-t-il précisé.
"Celle-ci constitue le principal obstacle devant la marche de réforme car le développement commence par l’homme et non par l’ordinateur ou les législations", estime le président al-Assad.
Le président al-Assad a aussi parlé de « ceux qui prennent les images de ce qui se passe et traitent avec les médias et de ceux qui participent aux manifestations en contrepartie de l’argent ».
Il les a accusés de « s’être servis des manifestations pacifiques comme couverture pour agresser les civils, les policiers et les militaires, pour attaquer les postes militaires, fermer les écoles et les magasins et couper les principales routes entre les villes ».
Selon lui, « ils ont déformé l’image de la patrie à l’étranger et ouvert la porte à une ingérence extérieure afin d’affaiblir l’attitude politique nationale en se recourant à une discours confessionnel détestable qui ne nous appartient pas ».
Et d’estimer que ce que ces derniers effectuent « n’a rien à voir avec les revendications de réformes et de développement, et ne constitue qu’une tentative de sabotage qui ne fait que nous éloigner de nos objectifs de développements et de nos ambitions ». Qjoutqnt « qu’il faut tenter de réparer ce qui a été saboté par les saboteurs ».
ElAssad a indiqué que c’est seulement par le biais du dialogue national que sera traité le thème de la phase à venir et qui est celle de transformer la Syrie en un atelier de reconstruction pour compenser les dommages et les dégâts causés et panser les blessures.
Il a précisé que la commission de dialogue nationale ne se contentera pas d’amorcer un dialogue entre le pouvoir et l’opposition et ne se limitera pas au domaine la politique
« L’une des priorités de la commission de dialogue nationale est de se concerter avec les différentes forces pour parvenir à une meilleure élaboration de notre projet de réformations dans le cadre de programmes précis et de délais déterminés » a-t-il ajouté.
Le numéro un syrien a indiqué dans son discours les récentes réformations réalisées : « la suspension de l’état d’urgence, l’élimination du tribunal de la sécurité d’état, et la promulgation de la loi qui autorise les manifestations pacifiques, et la formation d‘un comité qui se devrait de rédiger la brouillon de la nouvelle loi électorale, et un autre comité pour élaborer les nouvelles lois anticorruption, la formation d’un atelier qui a pour mission de moderniser les médias,…, la préparation d’une nouvelle loi pour l’administration locale, sans oublier le fait d’avoir accordé la nationalité aux citoyens kurdes et la formation d’un comité chargé d’étudier une nouvelle loi sur les parti politiques. »
Il s’est toutefois engagé « à pourchasser et à juger tous ceux qui ont fait couler du sang ou ont tenté de le faire », assurant qu’il ne s’agit pas là d’une vengeance de la part de l’état.
« Certains voudraient faire croire que l’état veut se venger ce qui est faux, l’armée est là pour votre service », a-t-il lancé, appelant tous ceux qui ont immigré de leurs villes de rentrer chez eux.
Selon lui « la solution ne peut être que politique » et « il n’y a pas de solution avec ceux qui portent des armes ».
Et ElAssad de conclure que « le destin de la Syrie a voulu qu’elle soit menacée sans cesse par les périls, et son destin lui veut aussi d’être digne, forte, résistante, victorieuse, et de sortir des épreuves plus forte grâce à la fermeté de sa société et de ses principes et grâce à la persévérance de son peuple à qui Dieu a accordé la maturité, la culture et l’ouverture ».