L’état d’urgence a été décrété mercredi pour un mois en Egypte et un couvre-feu a été imposé au Caire et dans onze des 27 provinces égyptiennes suite à la dispersion sanglante des sit-in des Frères musulmans dans la capitale, rapporte la chancellerie du président par intérim du pays Adli Mansour.
Le ministère égyptien de la Santé fait état de 149 morts dans toute l’Egypte, mais d’autres sources évoquent des bilans plus graves. Plusieurs pays ont d’ores et déjà fait part de leur indignation face à la violence de l’intervention militaire. Les Etats-Unis condamnent les violences et se déclarent opposées à l’état d’urgence en Egypte.
Le secrétaire général de l’Onu a condamné "dans les termes les plus vifs" la violence de l’intervention des forces de sécurité égyptiennes au Caire contre les partisans du président déchu Mohamed Morsi.
Depuis la destitution de Mohamed Morsi, l’Egypte connaît une vague de protestations des islamistes qui revendiquent le retour de leur président élu. La situation s’est aggravée avec la dispersion des campements des pro-Morsi au Caire.
La direction des Frères musulmans a appelé tous ceux qui soutiennent la "légitimité" du leader déchu à descendre dans la rue en signe de protestation.
D’après les médias, plusieurs villes égyptiennes, dont le Caire, Al-Minya et Assiout, sont le théâtre de violents affrontements opposant les islamistes aux forces de l’ordre. Les pro-Morsi affirment que les forces de l’ordre ont fait usage d’armes à feu. De leur côté, la police et l’armée en accusent les islamistes.