Des affrontements entre forces de sécurité et jeunes manifestants sur la place Tahrir, en plein centre du Caire, ont fait mercredi 1 036 blessés, selon le ministère égyptien de la Santé.
Parmi les blessés on compte au moins 50 policiers, a précisé l’assistant du ministre de la Santé pour les affaires techniques et les droits politiques, Abdel-Hamid Abaza.
Des ambulances ont été dépêchées sur la place Tahrir et dans ses environs pour s’occuper des blessés et les transporter dans des hôpitaux, le cas échéant.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les manifestants ont lancé des pierres et des bombes incendiaires sur des policiers anti-émeutes, lesquels ont tenté de les disperser à l’aide de gaz lacrymogènes.
Cette situation de chaos, la plus grave depuis plusieurs semaines, a été maîtrisée mercredi matin et la police anti-émeute a été déployée pour sécuriser les alentours de la place Tahrir et du bâtiment abritant le ministère de l’Intérieur.
Selon des témoins, un groupe de fidèles à l’ancien président Hosni Moubarak serait notamment à l’origine de cette émeute. Ces individus ont perturbé un rassemblement, tenu dans un théâtre proche de la place, où des membres des familles qui avaient perdu des leurs au cours des manifestations anti-Moubarak rendaient hommage aux victimes.
Certains manifestants ont scandé des slogans pour demander à Mohamed Hussein Tantawi, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), de démissionner.
Les forces de sécurité y ont arrêté au moins 40 personnes, dont la plupart seront jugées par la justice militaire.
Le ministre de l’Intérieur, Mansour Essawi, a dit que la police avait fait preuve de prudence et de retenue dans l’exercice de son devoir. Plusieurs partis politiques, en échos avec le Conseil national des droits de l’Homme, ont condamné le recours à la violence contre les civils.