J’ai du mal à comprendre cette auto-flagellation et cette fascination pour le sacrifice pour "un bien commun" qui n’en n’ait pas un. C’est vrai qu’on évalue communément la grandeur d’une civilisation à la démesure de ses chantiers et constructions, mais si on y réfléchit bien, en quoi est-ce un bien commun. C’est toujours quelques enflures, parasites de l’humanité, qui réduisent les autres en esclavage pour bâtir des choses que eux seuls veulent et qui ne servent que leurs projets.
Franchement, qui parmi vous souhaite bâtir des cités gigantesques, des tours géantes, faire des guerres, des voies de transport dans tous les sens et des complexes industriels pour créer de la surproduction ?
Pour moi, c’est de la fascination pour sa condition d’esclave. Le bien commun, l’entraide et la mise en commun, ça n’existe qu’à petite échelle ; la famille en premier, le village ensuite. Si dans ces deux premières cellules, le bien commun et l’entraide n’existe pas, tous les projets de plus grandes ampleur au nom du bien commun ne sont que des mensonges et de la mise en esclavage pur et simple. Je me pose de sérieuse question quand je vois la majorité s’extasier devant une nation qui marche au pas.
Sinon, pour être plus pied à terre, c’est vrai que le temps perdu en procédure, paprasses et discussions interminables en France pour faire un truc qui devra être fait de toute manière est juste insupportable. Toutefois, ça n’empêche pas de garder à l’esprit la réalité profonde de notre condition.
Pour en revenir au "japonais travailleurs", je vais un peu en parler parce que j’y ai passé un an en post-doctorat à l’université de Tokyo. En effet, les type restent 70 heures à travailler, mais un français fait le travail de 3 de ces japonais en 35h. Ils restent au travail, juste par convention et parce que c’est mal vu de ne pas travailler longtemps, mais les type piquent du nez sur leur écran toute la journée, simplement parce que c’est aliénant ! Pour les métiers manuels par contre, c’est sûr que des japonais qui travaillent en équipe de jour et de nuit et 50h, en feront plus que des gens qui travaillent 35h et seulement le jour, mais au nom de quoi on peut-on imposer ça à quelqu’un ? Faut-il crever pour un "bien commun" qui est en fait le bien commun d’une minorité et qui est un gouffre sans fond qu’il faut sans arrêt alimenter en sacrifice humain. Il serait temps de revenir à la vraie définition du bien commun, c’est à dire un réseau de villages indépendants et autosuffisants.
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