Cet article de France Info, qui date du 20 août 2020, détaille le programme du candidat officiel des démocrates, Joe Biden.
L’idée derrière ces propositions généreuses (doubler le salaire horaire minimum !) est très électoraliste, et ultra clientéliste. Chaque annonce vise une catégorie de l’électorat :
pour les Noirs pauvres, il y a l’accès gratuit aux universités (ce qui pose des problèmes à la communauté asiatique, qui a attaqué en justice la discrimination positive)
pour les étudiants (Noirs et Blancs confondus), il y a l’effacement de la dette qui pèse 900 milliards de dollars
pour les Latinos, il y a la destruction du mur entre les États-Unis et le Mexique et la nationalité donnée à 11 millions d’enfants d’immigrés devenus adultes
pour les écologistes, il y a l’investissement dans l’économie verte (qui ne veut pas dire grand-chose mais qui s’oppose à l’effort industriel productif de Trump)
pour les anciens, il y a l’abaissement de 65 à 60 ans de l’accès à la couverture santé
pour les pauvres, il y a la création d’une assurance de santé publique (mais sans la sécurité sociale à la Bernie Sanders)
pour les croyants à la pandémie dite du Covid-19, il y a la gratuité des tests
pour les faucons et les sbires du pouvoir profond, il y a le retour à l’ordre international ancien, à l’opposé de l’isolationnisme de Trump.
Biden coche toutes les cases du progressisme sorossien
Tout cela est très vaporeux, pas très concret : les banques et organismes de crédit, par exemple, n’accepteront jamais l’effacement de la dette étudiante, qui pèse pour 10 % dans l’endettement des ménages. Car l’économie américaine est fondée sur la dette (et la croissance), et ce n’est pas le candidat des Marchés et de Wall Street qui va changer ça, bien au contraire.
On s’étonne, dans cette liste à la Prévert, de ne rien voir pour les femmes. Peut-être Joe sortira-t-il en dernière minute sa botte secrète, une mesure phare pour les petites filles...
Ce programme globalement gauchiste, qui fera rêver les racialistes noirs, les antifas de Portland et les féministes en guerre contre l’homme blanc, ce patriarche fascisto-sexiste incarné par Donald Trump, ne va pas dans le sens des besoins du peuple américain qui est légèrement oublié dans le programme, malgré la promesse d’investissements massifs pour soutenir la classe moyenne.
Mais tous les candidats depuis des lustres promettent des investissements massifs en direction des classes qui souffrent, alors que la politique, ce n’est pas toujours une histoire d’argent, mais de décision et de courage. En mettant la pression sur la Chine, Trump a tenté de renverser l’ordre des choses au profit de son pays, limitant en cela les dégâts (la désindustrialisation des grandes nations occidentales) de la mondialisation.
Avec ses propositions assez irréalistes, mais qui plairont aux minorités agissantes dans l’esprit de George Soros, Joe Biden se montre tout simplement le candidat de la mondialisation. Qui a justement provoqué une levée de boucliers aux États-Unis et qui a mené à l’élection de Trump. Bref, pour résumer, la solution contre les effets pervers de la mondialisation, pour le toucheur de petites filles, c’est encore plus de mondialisation. Pas sûr que le peuple américain suive.
D’ici le 3 novembre, les médias mainstream vont se déchaîner contre Trump, qui ne bénéficiera plus de l’aide bien involontaire de Twitter comme en 2016. Les médias non alignés, là est la clé de l’élection.
Dans ce portrait du Monde de Joe-le-progressiste, toujours rien sur son programme pour les petites filles :
« Reconstruire » les États-Unis, mais « en mieux ». C’est l’ambitieux programme défendu par Joe Biden, candidat démocrate à la présidentielle américaine. L’ancien vice-président de Barack Obama doit accepter officiellement l’investiture de son parti jeudi 20 août, au dernier jour d’une convention nationale virtuelle, en raison de l’épidémie de coronavirus. Il a prononcera son premier discours en tant qu’adversaire de Donald Trump jeudi soir, depuis son État du Delaware.
Classé parmi les « centristes » durant les primaires démocrates, Joe Biden a effectué un virage à gauche au cours de l’été pour s’assurer le soutien de l’aile progressiste du parti. Il a ainsi intégré à son programme plusieurs propositions de son principal rival durant les primaires, le sénateur indépendant Bernie Sanders. Mais à quoi ressembleraient les États-Unis sous la présidence de Joe Biden ? Franceinfo vous résume ses principales propositions pour les quatre ans à venir.
Sur l’économie : aider les classes moyennes
L’une des principales promesses de campagne de Joe Biden est de développer une économie tournée vers les classes moyennes. Le démocrate souhaite notamment fixer le salaire minimum horaire à 15 dollars (contre 7,25 dollars actuellement) et revenir sur certaines réformes fiscales de l’administration Trump, détaillent Les Échos. Le taux d’imposition sur les revenus supérieurs à 400 000 dollars annuels passerait ainsi de 37 à 39,6 % et le taux d’imposition moyen des entreprises, de 21 à 28 %.
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Sur l’environnement : développer les énergies vertes
La lutte contre le réchauffement climatique est devenue l’un des piliers de la campagne de Joe Biden. Reprenant une partie du « Green New Deal » de la représentante progressiste de l’État de New York Alexandria Ocasio-Cortez, le candidat démocrate a « verdi » ses propositions pour s’assurer le soutien des progressistes, pointe La Croix. Mi-juillet, il a ainsi promis un ambitieux plan d’investissement de 2 000 milliards de dollars sur quatre ans pour développer les transports électriques, financer la construction de bâtiments peu énergivores ou encore parvenir à la neutralité carbone dans le secteur de la production électrique d’ici 2035. Son projet initial prévoyait 1 700 milliards de dollars sur dix ans pour lutter contre le réchauffement climatique.
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Sur les questions de société : réduire les inégalités
Pour lutter contre les disparités économiques et sociales entre les différentes communautés, le démocrate compte s’attaquer aux discriminations raciales au sein du système judiciaire et dans l’accès au logement. Joe Biden s’est opposé à l’idée de « définancer » la police, défendue par les militants du mouvement antiraciste Black Lives Matter après la mort de plusieurs Noirs aux mains des forces de l’ordre. En revanche, il se dit favorable au développement de programmes de santé publique et à l’accompagnement des jeunes, ainsi qu’à des investissements pour mieux former les policiers, note CNN.
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Sur l’immigration : détricoter la politique de Donald Trump
En 2016, Donald Trump a été élu sur la promesse d’un durcissement de la politique migratoire. Quatre ans plus tard, Joe Biden fait campagne sur la promesse de revenir sur la plupart des actions du républicain. Il compte ainsi « mettre immédiatement fin » à la politique « horrible » de séparation des enfants de migrants de leurs parents à la frontière avec le Mexique, indique Reuters. Il faciliterait la régularisation de 11 millions de « Dreamers », ces jeunes migrants arrivés illégalement aux États-Unis lorsqu’ils étaient enfants. Il supprimerait en outre l’interdiction d’entrée sur le territoire américain pour les ressortissants de certains pays musulmans et mettrait un terme à la construction du « mur » à la frontière avec le Mexique.
Sur le plan diplomatique : rendre aux États-Unis leur position de « leader »
Selon Joe Biden, Donald Trump a affaibli les États-Unis sur la scène internationale en adoptant une position isolationniste et belliqueuse. « Il a rabaissé, sapé et, dans certains cas, abandonné les alliés et partenaires des États-Unis », a dénoncé le démocrate dans le magazine Forein Affairs. L’ancien vice-président de Barack Obama entend donc rendre au pays sa « crédibilité », en renouant les liens avec ses alliés historiques et en relançant les discussions sur le nucléaire iranien, détaille le Financial Times. En 2018, Donald Trump s’était retiré de l’accord négocié par son prédécesseur Barack Obama, instaurant de lourdes sanctions économiques contre Téhéran.
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