Les organisateurs du Web Summit, prévu début novembre, avaient invité Marine Le Pen à cet événement annuel sur les nouvelles technologies. Ils en ont été critiqués. Résultat : ils invitaient le gouvernement du Portugal, pays hôte, à se prononcer sur sa participation. Mais en raison de la controverse, les organisateurs ont finalement annulé l’invitation ce 15 août.
Le Web Summit, qui connaîtra sa troisième édition au Portugal en novembre, est l’occasion pour des milliers de start-up de se rencontrer et de tenter de séduire les investisseurs. Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (ex-FN), y avait été invitée. Mais cela a suscité la controverse dans le pays.
Mardi 14 août, le Bloc de gauche, allié de l’exécutif socialiste, avait appelé à une prise de position de la mairie de Lisbonne et du gouvernement sur cette invitation, déclarant que les propos de Marine Le Pen « incitent à la haine, à la xénophobie et au racisme ».
Au sein même du Parti socialiste, plusieurs voix se sont élevées pour dire que la venue de Mme Le Pen était intolérable et qu’il était inadmissible de donner « une tribune au fascisme ». La polémique a également agité les réseaux sociaux, où de nombreux internautes soulignaient le message antidémocratique que la venue de Marine Le Pen pourrait susciter.
Liberté d’expression
Critiqués pour avoir invité la dirigeante de l’extrême droite française, les organisateurs de la conférence ont d’abord botté en touche, invitant le gouvernement du Portugal, pays hôte, à se prononcer sur sa participation.