Pour être honnête, et je parle en connaissance de cause, ce qui pompe le plus les " sudistes " c’est le fait que nous soyons littéralement pillés par les touristes en mal de cigales et d’accents rustiques.
Je vis dans le village où mon arrière arrière-grand père est né et est mort, ainsi que tous ses descendants. Si je veux un jour avoir l’espoir d’être propriétaire dans cet endroit charnel, il faudra surement que je braque une banque ou que sais-je d’autre. Tout ça parce que ça doit en jeter dans les brunchs parisiens d’avoir une maison secondaire dans l’arrière pays provençal.
Voilà, au fond, ce qui fait que les gens ci-bas en ont vraiment raz-le-béret, le hold-up parisiano-hollandais de notre terroir. Alors les seuls touristes ne sont bien évidement à blâmer, mais bon, c’est comme ça. puis quand tu vis leur présence h24 5 mois par an ( parce qu’une période estivale en provence c’est pas une periode estivale Lilloise, pour dire, les car de tourristes débarquent en masse à aix à partir de Mars ) t’en as marre. rouler à 30 sur une route limitée à 90 pour admirer les champs de lavande, braquer au dernier moment parce que sur le bas-côté il y a un joli panoramique, avoir l’impression d’être un animal de cirque parce que tu vis dans leur fantasme ... c’est le quotidien d’un " local " et ça donne des envies de génocides, parfois.
Voir aussi que dans certains villages, dont le mien, les deux seuls gros secteurs d’activités sont l’agriculture et le tourisme, que la question de l’agriculture se règle avec le premier point abordé dans mon commentaire, ou avec le dumping social créé par les exploitants faisant venir des hordes de saisonniers étrangers payés en dessous du smic parce que sinon ils font faillite et que le tourisme crée surement beaucoup d’emplois dans les usines à bibelot en chine mais pas beaucoup ici, les avantages d’être une zone touristique tu les sens te flatter l’intestin grêle, si tu vois ce que je veux dire.
Mais le ponpon revient aux pays nordiques qui ont l’étrange coutume de n’acheter que du fromage de chèvre, du vin et de l’huile de l’olive ( j’abuse un peu mais c’est pas loin ) et que tout le reste est bien stocké depuis le pays de départ dans les soutes du camping car...
Bref, si nous avons perdu notre joie de vivre en présence de touristes, ne nous blâmez pas trop ...
Mais sinon, je n’ai jamais rencontré d’indépendantiste occitan, ce doit être des spécimens rares.
Vive chez moi, vive la France !