L’école catholique accueille de plus en plus d’élèves de confession musulmane depuis les années 1970.
« Depuis quelque temps, beaucoup de familles musulmanes me questionnent sur l’école catholique. Elles s’inquiétaient déjà des questions de sexualité et d’homosexualité abordées à l’école. Avec ces rumeurs de théorie du genre, elles s’affolent. Ce qui les fait revenir sur terre, c’est le prix », explique Chawki Belaliat, père musulman de deux enfants. S’il a fait le choix de l’enseignement catholique, c’est pour « le niveau scolaire » et pour échapper à l’école publique classée ZEP, à Nice nord. Dans une école privée, il a trouvé des valeurs proches des siennes : « Des croyances qui ne seront pas tournées en dérision, une atmosphère, des valeurs de fraternité et de partage, des exemples de personnes qui ont une foi et qui ont réussi. »
Plus complexes qu’il n’y paraît, les motivations des familles musulmanes sont faites de paradoxes et d’inquiétudes. « Dans le public, elles craignent l’athéisme, dans le privé catholique l’évangélisation. Pour mettre son enfant dans un établissement catholique, il faut une certaine ouverture d’esprit », indique Chawki Belaliat. Les musulmans qui inscrivent leurs enfants dans une école catholique le font pour trois raisons. Il y a ceux – minoritaires – pour lesquels le caractère religieux est primordial, indispensable à une éducation traditionnelle permettant l’harmonie entre milieu familial et milieu scolaire. « Le choix scolaire est fortement lié à un sentiment éthique de la famille », analyse la sociologue Sylvie Mazzella. Les termes de respect et d’autorité reviennent souvent dans leurs propos. Plus nombreux sont les parents qui évoquent la transmission de valeurs morales et l’acquisition de bonnes manières.
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