« Dragoon Crossing », un convoi américain dont le but est de « rassurer [la population en montrant] que les militaires sont prêts si nécessaire », a commencé son tour controversé. Au moins 110 véhicules blindés participeront à ce voyage long de 800 kilomètres.
« Du 13 septembre au 21 octobre, environ 500 soldats américains et 110 véhicules blindés du 4ème escadron, du 2ème régiment de cavalerie feront un voyage de 800 kilomètres depuis leur base de Vilseck en Allemagne à travers la République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie », a-t-on annoncé dans une déclaration sur le site de l’OTAN.
Le convoi a été intitulé « Dragoon Crossing » [Passage du dragon] et a pour but de rappeler aux alliés de l’OTAN que les États-Unis sont prêts en cas de besoi, a fait savoir l’alliance, en ajoutant que les soldats seront également capables « d’interagir régulièrement avec les habitants locaux » rencontrés sur le chemin.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, est déjà arrivé mercredi aux casernes militaires de Prague-Ruzyně en République tchèque.
« Vous faites un travail vraiment important, extrêmement important pour la défense collective et pour rassurer la population », a-t-il annoncé aux soldats.
Néanmoins, les exercices militaires en Europe de l’Est n’ont pas aidé à « interagir avec les habitants locaux » ou à établir un quelconque contact avec eux. En mars, l’opération militaire des États-Unis et de l’OTAN « Dragoon Ride », effectuée à travers la Pologne et la République tchèque, a provoqué de nombreuses manifestations.
Avant la parade, des militants pacifistes tchèques ont lancé la campagne « Des chars ? Non merci ! » pour manifester contre la procession organisée dans le pays. Ils ont estimé que le convoi s’était transformé en « défilé de victoire provocant » près de la frontière russe.
On a même demandé aux habitants de ne pas lancer de tomates et d’œufs au convoi militaire, ont annoncé les médias locaux. Selon les lois du pays, ceux qui s’aventureraient à lancer ce type de projectiles risquent jusqu’à trois mois de prison s’ils sont reconnus coupables.