Le pape François a passé quelques heures samedi matin sur l’île grecque de Lesbos, porte d’entrée des migrants en Europe, pour rencontrer « la pire catastrophe humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale ». Il est reparti avec trois familles de réfugiés à bord de son avion.
Douze réfugiés syriens, dont six mineurs, accompagnent samedi le pape François dans l’avion qui le ramène de l’île grecque de Lesbos au Vatican, où ils seront hébergés, a annoncé le Saint-Siège dans un communiqué. Il s’agit de trois familles de confession musulmane, deux originaires de Damas et l’autre de Deir Azzor, dans les territoires occupés par l’organisation Etat islamique (EI), précise le Vatican.
Le pape était venu samedi matin pour quelques heures sur l’île grecque, porte d’entrée des migrants en Europe, pour marteler un message d’accueil et de solidarité qui peine toujours à passer, même auprès des catholiques.
L’avion du pontife argentin a atterri à 10h04 heure locale (09h04 en France), avec 15 minutes d’avance sur le programme, à l’aéroport de Mytilène (Grèce), le chef-lieu de l’île, où il était attendu par le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Au menu, visite d’un camp de migrants, déjeuner avec des réfugiés et, bien sûr, un moment de prière.
« Nous allons à un cimetière, la mer »
« C’est un voyage un peu différent des autres. Un voyage marqué par la tristesse (...) Nous allons rencontrer la pire catastrophe humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous allons voir tant de gens qui souffrent, qui fuient et qui ne savent pas où aller. Et nous allons aussi à un cimetière, la mer. Tant de gens ne sont jamais arrivés », avait déclaré le pape aux médias durant le vol.