Les États-Unis se sont déclarés ce dimanche 15 septembre « prêts à riposter » aux attaques de drones la veille contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, qui ont entraîné une réduction de moitié de sa production et provoqué une forte hausse des cours de l’or noir.
« L’approvisionnement en pétrole de l’Arabie saoudite a été attaqué. Il y a des raisons de croire que nous connaissons le coupable, sommes prêts à riposter en fonction des vérifications, mais nous attendons que le Royaume (saoudien) nous dise qui il estime être le coupable de cette attaque, et sous quelle forme nous devrons agir ! », a tweeté Donald Trump, qui faisait ainsi pour la première fois allusion à une éventuelle réponse militaire.
Dans un tweet précédent, le président américain avait « autorisé l’utilisation du pétrole de la Strategic Petroleum Reserve, si besoin, pour une quantité qui reste à définir ».
Dans les premières cotations lundi matin, les prix du pétrole étaient en forte hausse et gagnaient plus de 10 % : le baril américain de WTI augmentait de 10,68 % à 60,71 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord montait de 11,77 % à 67,31 dollars.
BREAKING : Brent crude oil surges more than 17%, WTI crude oil surges more than 14% after attack on Saudi oil facility cut production over the weekend https://t.co/5pjnGl9LzW pic.twitter.com/DQWun1L6wO
— CNBC Now (@CNBCnow) September 15, 2019
Les États-Unis ciblent l’Iran
Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par l’Iran et qui font face depuis cinq ans à une coalition militaire menée par Ryad, ont revendiqué ces attaques contre les installations du géant public Aramco. Il n’y a aucune preuve que cette « attaque sans précédent contre l’approvisionnement énergétique mondial » soit venue du Yémen, avait commenté samedi le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, accusant l’Iran d’être à l’origine de l’attaque et assurant que les États-Unis allaient œuvrer pour assurer l’approvisionnement des marchés.
Téhéran a jugé ces accusations « insensées » et « incompréhensibles », par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Moussavi, qui a laissé entendre qu’elles avaient pour but de justifier « des actions futures » contre l’Iran.
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dont le pays est le grand rival régional de l’Iran, a assuré que Ryad était « disposé et capable » de réagir à cette “agression terroriste”.
Mais James Dorsey, expert du Moyen-Orient à la S. Rajaratnam School of International Studies à Singapour, a estimé des représailles directes peu probables : « Les Saoudiens ne veulent pas d’un conflit ouvert avec l’Iran (...) Ils aimeraient que d’autres se battent pour eux, mais les autres sont réticents ».
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