C’est un article du Wall Street Journal qui a propagé la nouvelle : le président américain Donald Trump serait intéressé par le rachat du Groenland par les États-Unis. Les sources du journal new-yorkais ont indiqué que l’occupant du bureau ovale aurait évoqué l’idée lors d’une réunion du conseil juridique de la Maison-Blanche et au cours d’un dîner.
L’idée peut paraître étonnante, mais le Wall Street Journal indique que Donald Trump avait émis cette piste sur « différents niveaux de sérieux ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le gouvernement américain s’intéresse à l’île, propriété du Danemark, qui regorge de ressources naturelles : en 1946, le président Harry Truman envisageait déjà cette possibilité.
Les autorités danoises et groenlandaises répliquent
En réaction à l’article du Wall Street Journal, le ministre des Affaires étrangères groenlandais Ane Lone Bagger a opposé une fin de non-recevoir à l’idée américaine, en indiquant à l’agence Reuters que l’île est « ouverte au business, mais n’est pas à vendre ». De plus, le territoire du Groenland, qui a le statut de pays constitutif du Danemark – un statut inscrit dans la constitution du pays –, a entamé depuis plusieurs années un processus d’autonomisation qui pourrait aller jusqu’à l’indépendance.
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Une vingtaine de compagnies pétrolières et gazières comme Shell, GDF Suez ou le norvégien Satoil ont également obtenu l’autorisation d’explorer les côtes groenlandaises. La zone économique exclusive du Groenland représente une richesse tant économique que stratégique, à la fois porte d’entrée des routes maritimes de l’Arctique et terreau d’une possible future exploitation offshore.
Le Groenland représente aussi un intérêt économique pour ses minerais et plus particulièrement les « terres rares », ces métaux précieux utilisés notamment dans la fabrication de produits technologiques tels que les batteries de smartphone. La Chine détient jusqu’à présent le monopole sur ses matériaux mais leur exploitation prochaine au Groenland pourrait renverser la situation, ce qui n’est pas pour déplaire au président américain, en pleine guerre commerciale avec l’Empire du milieu. Cette nouvelle source potentielle pourrait donc permettre à Washington de se défaire de sa dépendance vis-à-vis de Pékin dans ce dossier épineux.
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