Le président américain va annoncer une grande réforme fiscale juste avant de passer la barre éminemment symbolique des 100 jours de mandat.
Très confiant en ses capacités, et toujours premier promoteur de son bilan, Donald Trump a connu depuis sa prise de mandat plusieurs revers majeurs, sur l’Obamacare ou ses décrets sur l’immigration. Alors, avec l’annonce d’une réforme fiscale présentée comme « historique », le 45e président américain va tenter de marquer des points mercredi, à l’approche de sa 100e journée au pouvoir. Ce sera « probablement la plus grande baisse d’impôts de l’histoire », avait annoncé le président Trump lui même la semaine dernière. Mais aller au-delà de simples allégements d’impôts et remanier l’ensemble du Code fiscal – ce qui n’a pas été fait depuis 1986 – promet d’être une tâche complexe.
Concrètement, le taux de l’impôt sur les sociétés, actuellement de 35 %, pourrait être abaissé à 15 %, selon la promesse de campagne du républicain, et le nombre de tranches d’imposition pour les particuliers passer de sept à trois. Une certitude : le combat sera rude face aux Démocrates au Congrès. Les chefs républicains ont déjà admis que le calendrier initialement voulu pour l’adoption de cette réforme, avant le mois d’août, était intenable. Mais l’annonce d’orientations par l’exécutif représentera déjà, en soi, un relatif accomplissement.
Le dévoilement de cette réforme fiscale mercredi s’explique bien sûr par l’approche de l’échéance des 100 jours de l’administration Trump samedi. Et la Maison-Blanche a commencé à dresser un bilan avantageux de cette période en énumérant les accomplissements du dirigeant républicain : 30 décrets signés, 28 lois promulguées, baisse du nombre d’arrivées de clandestins, et 38 coups de fil avec des dirigeants étrangers... En comparant au besoin ces statistiques à celles de ses prédécesseurs. « Le monde réagit au leadership que le président a institué à Washington », a déclaré Sean Spicer, son porte-parole, vantant l’action internationale de M. Trump.