Environ 30% des albertains sont séduits par cette idée, alors que de nombreux "séparatiss" du Québec (appelation utilisée avec mépris par les fédérastes) viennent de voter pour le successeur de Trudeau il y a moins d’un mois. C’est le monde à l’envers !
On abreuve les canadiens de sondages indiquant qu’ils sont en majorité contre cette idée, mais les sondeurs ne posent jamais la question qui tue : "Si vous pouviez continuer de jouir d’un programme public de soins de santé et d’assurance médicaments comme celui dont vous profitez en ce moment, seriez-vous d’accord pour que le Canada se joigne aux États-Unis ?". 100 contre 1 que l’idée de rejoindre aux États-Unis serait beaucoup plus populaire, peut-être même aussi au Québec, qui une des provinces les plus férocement (et bêtement) anti-Trump. D’abord parce que culturellement, beaucoup de canadiens anglophones ont américanisés, sous l’effet de l’omniprésence de la culture américaine. D’autre part, je soupçone que la majorité des récents néo-canadiens, et ceux qui sont en train de faire les démarches pour le devenir, considèrent le Canada comme un prix de consolation, après avoir renoncé à l’idée d’immigrer aux États-Unis, et pour ces gens ils ne fait pas de doute que l’annexion par les États-Unis, même forcée, serait bien accueillie.
Pour Trump et les républicains, l’idée parait étrange. Pourquoi absorber un état au moins aussi gauchiste que la Californie ? Ceci n’aurait aucun sens, c’est pourquoi je crois qu’il s’agit d’une boutade de Trump. Le Canada est d’ailleurs un palisson entièrement soumis aux intérêts politiques et économiques américains, les États-Unis peuvent donc avoir ce qu’ils veulent sans s’encombrer d’une population supplémentaire majoritairement composée d’indécrottables gauchistes.