Bob Iger lance sa troisième réorganisation de Disney. Rappelé à la direction du géant de la communication en novembre dernier après près de deux années de retraite, il annonce 7000 suppressions d’emplois et un plan d’économies de 5,5 milliards de dollars. Les réductions d’effectifs représentent 4 % des emplois du groupe de Burbank (Californie).
La première transformation de Disney sous Bob Iger s’était engagée en 2005. Tout juste nommé à la tête du groupe, l’ancien responsable de la filiale ABC Television, embarquait le studio de Mickey dans une série d’acquisitions de studios disposant de très fortes franchises (Pixar, Marvel Entertainment, Lucasfilm et enfin Fox). La seconde remonte à 2018 avec l’annonce du futur lancement d’un service mondial de vidéo à la demande, Disney +, appelé à devenir la principale plateforme de distribution des productions du géant de Hollywood.
La troisième reconfiguration de Disney intervient sous la pression d’investisseurs activistes, comme Nelson Peltz, qui cherche un siège au conseil d’administration et compte livrer bataille pour cela lors de l’assemblée générale de la société, le 3 avril. C’est en partie pour amadouer des actionnaires alliés du fonds de Nelson Peltz que Bob Iger divise Disney en trois entités : le pôle médias, avec tous les activités de cinéma, télévision et Disney + d’une part, la filiale de télévision et de streaming de sports, ESPN, d’autre part, et enfin tout le reste avec les parcs à thème, les produits de consommation et la compagnie de croisière.
Pour redresser la rentabilité du groupe, Bob Iger promet 3 milliards de dollars d’économies dans le budget du premier pôle. Les 2,5 milliards de dollars d’économies complémentaires concernent des activités extérieures à la production de contenus. Ce point est important : Bob Iger juge que la spécificité de Disney réside dans la manière de raconter des histoires et de créer des personnages. Bob Chapek, son prédécesseur, évincé en novembre dernier, s’était mis à dos les « créatifs » du groupe en cherchant à mieux contrôler leurs dépenses et projets.
[...]
Pour la première fois depuis le lancement de Disney +, le nombre d’abonnés à la plateforme de vidéo à la demande recule. La chute d’un pourcent fait tomber le nombre de foyers payants à moins de 162 millions.
Lire l’article entier sur lefigaro.fr