Pour la première fois depuis janvier 2014, Dieudonné a accepté de répondre à une interview. L’humoriste, qui compte près d’une quinzaine de condamnations inscrites à son casier judiciaire dont la plupart pour des délits d’injure raciale et provocation à la haine, joue ce samedi 5 novembre son nouveau show Les Médias au Zénith de Toulouse a accepté de répondre en exclusivité à La Dépêche du Midi : il exprime son désir de retour à la normalité et évoque son prochain départ au Cameroun, où il compte s’installer à terme.
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Vous serez ce samedi 5 novembre au Zénith de Toulouse avec votre spectacle intitulé Les Médias, de quoi allez-vous parler sur scène ?
C’est un spectacle que je joue à Paris depuis quelques mois maintenant. J’y raconte mes relations avec les médias et ma vision, au travers de mon parcours, de la relation que j’ai pu entretenir avec eux. Je les ai vus et côtoyés pendant un certain temps et puis il y a eu un long moment où l’on n’a pas communiqué ni échangé. J’ai observé une évolution de ces grands organes par rapport à Internet. Et c’est l’interrogation que j’ai dans ce spectacle.
Avec le tollé médiatique que vous avez provoqué, n’avez-vous pas une vision biaisée des médias ?
Je parle beaucoup d’Internet qui est pour moi le premier média libre. Je ne m’attaque pas aux personnes qui y travaillent. Je ne garde pas un mauvais souvenir de cette confrontation avec les médias.
C’est la quatrième fois en deux ans que vous jouez à Toulouse. La dernière fois, des manifestations avaient éclaté à cause de votre venue, à laquelle Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, était d’ailleurs défavorable. Ne craignez-vous pas de nouveaux débordements ?
Je ne pense pas, j’ai l’impression que les choses se sont calmées. Si des associations juives veulent communiquer avec moi, je serais content de répondre à leurs interrogations. J’ai été un phénomène de société et il était de bon ton pour les politiques de se raccrocher à ce phénomène pour conforter leur image. Si on m’avait demandé de retirer un passage de mon spectacle, je l’aurais fait.
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Beaucoup disent que vous n’êtes plus un humoriste mais un pamphlétaire…
Cela fait 30 ans que je fais ce métier, j’ai un certain recul. On dit que je ne suis plus humoriste alors qu’il me semble que je n’ai jamais été aussi efficace qu’aujourd’hui. Les expériences et les épreuves m’ont rendu plus solide, meilleur dans mon jeu. Je crois que j’ai marqué cet univers du rire. Aujourd’hui, je retourne à la normalité, mon objectif, comme je suis vraiment sur le départ, c’est de retrouver une forme de normalité dans des relations avec des gens qui sont comme moi contemporains d’une époque incroyable de changements.
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Vous dîtes que vous êtes sur le départ. Que cela signifie-t-il exactement ?
Je compte, fin 2017, partir un peu plus souvent en Afrique, au Cameroun d’où je suis originaire. Mon père étant décédé en 2010, j’ai des responsabilités familiales, je deviens le chef d’une famille, je crois que c’est ma place. Je vais doucement prendre mes responsabilités de père et chef de famille.
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Dieudonné chez Kontre Kulture