Mardi, le sénateur-maire Hubert Falco avait cru possible, comme tant d’élus avant lui, de censurer un spectacle humoristique par simple arrêté municipal. Une fois de plus, la justice a donné raison à Dieudonné.
Même rengaine, même issue. Invoquant la possibilité d’un trouble à l’ordre public – alors qu’aucun spectacle de Dieudonné n’a jamais donné lieu à aucune violence – ainsi que le « caractère raciste et antisémite » des propos tenus par le comique dans son spectacle La Bête immonde, Hubert Falco, sénateur-maire UMP, avait signé un arrêté « portant interdiction du spectacle “Dieudonné en tournée", le 29 mars au Zénith de Toulon ».
M. Falco avait même dénoncé le spectacle à sa Kommandantur, la préfecture, dès le mois de juillet 2014. Sa demande était restée lettre morte, ce qui eût pu mettre la puce à l’oreille du zélé serviteur. Mais non, M. Falco a préféré faire perdre une énième fois son temps à la justice, qui a finalement tranché ce vendredi comme elle tranche toujours dans pareils cas (sauf intervention de l’exécutif via le Conseil d’État...) : le spectacle est autorisé par le tribunal administratif. Soit la primauté du droit sur l’arbitraire et la censure.
L’ordonnance :