Mercredi 10 mars, l’humoriste proche de l’extrême droite devait être jugé dans deux affaires. Mais, confiné depuis son récent séjour au pays d’Erdogan, il a obtenu que son procès soit repoussé.
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Suspense... et soupirs sur les bancs des parties civiles. On y trouve les avocats d’associations antiracistes comme le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) ou encore SOS Racisme. Et on se rappelle sa fâcheuse manie à la dérobade : « Il a toujours des excuses, des obsèques, un isolement… », gronde Me Cindy Samama, avocate de l’Organisation juive européenne. Qui embraye : « Sauf que quand il est entendu, il exerce le droit au silence ». Même la procureure de la République, bien que favorable au renvoi, fait part de son « agacement » face à « ce voyage fort opportun en Turquie ».
Raisons de ce séjour aux confins de l’Europe, en pleine pandémie ? Mystère. Non sans malice, Me De Stefano confie à Marianne que c’est « parce que la Turquie est un grand pays de liberté d’expression ».
Selon nos informations, Dieudonné – grand apôtre de la liberté d’expression, donc – y a visité son ami Stéphane Blet, un pianiste exilé depuis plusieurs années au pays d’Erdogan. Proche d’Égalité & Réconciliation (E&R), le mouvement d’extrême droite d’Alain Soral, ce musicien est aussi connu pour camper le franc-maçon repenti, dans un livre de « révélations » sur les loges maçonniques qu’il a publié chez Kontre Kulture, la maison d’édition d’E&R.
Durant ce voyage, Dieudonné a aussi été photographié en compagnie de journalistes de la revue turque pro-Erdogan Gercek Hayat, un titre qui a déjà été épinglée pour ses éditoriaux haineux envers les juifs et les Arméniens.
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avec Stéphane Blet et Kontre Kulture !