Très critiqué pour sa rémunération, Richard Descoings faisait face depuis trois mois à une fronde d’étudiants et de professeurs.
Depuis décembre Richard Descoings était dans l’œil du cyclone. Il y a deux semaines encore, une cinquantaine d’étudiants avait manifesté devant l’Institut d’études politiques de Paris pour protester contre sa rémunération. Depuis les révélations de Mediapart fin décembre sur le salaire et les « super-bonus » de la direction de Science Po, les relations étaient tendues entre le directeur, ses étudiants et les salariés. Une guéguerre par voie de presse s’était même engagée entre Descoings et ses détracteurs.
« Je gagne 27.000 euros brut, soit 23.000-24.000 net. La part variable peut aller de zéro à un montant pouvant être très élevé (jusqu’à 200.000 euros, ndlr) et baisser aussi très vite.(…) En 2011, la commission des rémunérations a décidé de répartir 292.000 euros de primes entre les 11 personnes du comité exécutif. Si le jugement est que je suis trop payé, je le respecte. Si la question est : ‘’Vous trouvez-vous trop payé ?’’ La réponse est non », s’était justifié Richard Descoings dans une interview à Libération le 30 janvier dernier. Quand on lui faisait remarquer que les autres présidents d’université ne touchaient que 4500 euros mensuels, il rétorquait que c’était eux qui n’étaient pas assez payés.
Les explications du directeur de l’IEP de Paris n’ont pas convaincu tout le monde : trois semaines plus tard, 13 élèves signaient une tribune dans le même journal : « Nous, étudiants, finançons désormais une part importante du budget de l’IEP de Paris. Si, bien évidemment, l’augmentation de nos frais de scolarité n’a pas intégralement servi au versement des dites primes, la logique démocratique voudrait que nous ayons un droit de regard sur l’utilisation des fonds que nous apportons », demandaient les élèves.
« Contraire à l’esprit du service public »
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