600 personnes ont été officiellement intoxiquées en France par de l’aluminium présent dans des vaccins. Ils demandent aujourd’hui des indemnisations qu’on leur refuse.
Épuisement. La maladie s’appelle la myofasciite à macrophages (MFM). Elle est provoquée par une intoxication à l’aluminium, substance qui s’installe dans le cerveau. La MFM se traduit par des douleurs intenses, une fatigue permanente, des insomnies, un épuisement généralisé. Elle empêche de travailler et de mener une vie sociale normale. Pour un nombre de cas inconnu, elle est déclenchée par une vaccination.
Nombre de vaccins comportent en effet de l’aluminium dans leur composition. « Sans qu’on sache trop pourquoi, des personnes réagissent mal et sombrent quelques jours ou mois plus tard dans la MFM sans qu’on puisse aisément relier la pathologie avec l’administration du vaccin », déplore Didier Lambert, président d’Entraide aux malades de MFM (E3M). Le 29 mai 2015, les avocats de 50 patients sont venus déposer les dossiers de leurs clients auprès de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM). « Car nous voulons dénoncer le fait que l’ONIAM refuse d’indemniser les victimes ainsi que les profondes inégalités de traitement devant la loi qu’elles subissent », s’insurge Me François Jégu, avocat à Rouen. Le juriste veut d’abord faire acter que désormais il n’y a plus de doute possible : le lien de cause à effet entre vaccination et MFM est prouvé par la médecine, notamment en France par l’unité Inserm du Pr Romain Gherardi.
Des malades inégaux devant la loi
Prescription. En toute logique, rien ne devrait donc s’opposer à l’indemnisation d’Oriane, 24 ans ou de Stanley, 21 ans. À 17 ans, Oriane a reçu un vaccin contre l’hépatite B puis contre le papillomavirus, hautement recommandé pour les études de médecine qu’elle comptait poursuivre. La maladie l’a empêché de commencer ses études. Stanley est lui, victime d’un vaccin DT polio inoculé à 16 ans. Il n’a pu passer le bac. Malgré les certitudes nouvelles de la médecine, l’ONIAM refuse toujours les indemnisations.