Partis de Malte quelques jours plus tôt, deux frégates de type 054A et le pétrolier ravitailleur Qinghaihu appartenant à la 13e flottille d’escorte de la marine chinoise ont accosté, le 2 avril dernier, à Alger pour une escale de 4 jours.
Ces navires chinois, qui viennent de Zhanjiang, ont d’abord participé aux opérations de lutte contre la piraterie dans le golfe d’Aden et l’océan Indien avant de mettre le cap vers la Méditerranée et Malte.
Avec ce déploiement, la Chine montre ainsi qu’elle dispose désormais d’une marine de guerre océanique capable d’intervenir loin de ses bases et pendant longtemps alors que jusqu’à un passé encore relativement récent, ses forces navales étaient d’abord constituées pour la défense côtière.
Dans le même temps, cette présence en Méditerranée avec 2 frégates de conception récente marque également le début d’une diplomatie navale chinoise, comme sait le faire, par exemple, la Marine nationale ou encore l’US Navy.
Ainsi, à Malte, la frégate Hengyang a été ouverte au public. A Alger, des activités culturelles et sportives étaient au programme.
La flotte chinoise ira ensuite au Maroc, au Portugal et en Turquie. Elle est également attendue à base navale de Toulon, le 23 avril prochain, et cela pour une visite de 4 jours.
Par ailleurs, et outre le développement de ses forces navales, la Chine a également mis l’accent sur ses navires de pêche. Et cela n’ira pas sans causer quelques problèmes à l’avenir.
Ainsi, d’après Le Monde, ces chalutiers géants, qui opérent notamment au large de l’Afrique, ont pris annuellement entre 3,4 et 6,1 millions de tonnes de poisson sur la période 2000-2011 alors que dans le même temps, les autorités chinoises ne déclaraient que 368.000 tonnes auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La valeur de ces prises est estimée à 8,9 milliards d’euros chaque année.