Dans une tribune publiée par le site Mediapart, ces intellectuels affirment leur volonté de conquérir en France le droit de contester librement la politique israélienne, de condamner son mépris du droit international et de dénoncer les injustices subies par le peuple palestinien.
« A-t-on le droit, en France, de contester la politique israélienne, de condamner son mépris du droit international, de dénoncer les injustices subies par le peuple palestinien ? Et ce, dans une période où le peuple palestinien est de plus en plus menacé par la colonisation, les projets d’annexion, le projet de redéfinir la nature même de l’État d’Israël », se sont interrogés dans une tribune publiée par ces intellectuels, dont parmi eux le géopolitologue Pascal Boniface, le professeur et essayiste Rony Brauman et le journaliste et historien Dominique Vidal.
Ils soutiennent que quiconque a envie de contester la politique israélienne « va se poser la question des attaques auxquelles, il ou elle, risque d’être confronté : insultes, intimidation, pressions, amalgames, délégitimation, accusations infamantes d’antisémitisme », dénonçant cette « forme de peur et d’autocensure qui s’installe » en France.
[...]
Ces intellectuels, dont parmi eux figurent également Ivar Ekeland, ancien Président de l’Université Paris Dauphine, Bertrand Heilbronn, Président de l’Association France Palestine Solidarité et Renée Le Mignot, co-Présidente du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), ont critiqué les « inconditionnels » de la politique israélienne en France qui « font la promotion d’une définition de l’antisémitisme qui prendrait en exemple la critique excessive de la politique israélienne », déplorant le rétrécissement en France de la liberté d’expression et d’action citoyenne lorsqu’il s’agit de défendre le droit des Palestiniens.
[...]
L’objectif de cette rencontre est de « montrer la puissance et la détermination du pouvoir israélien, qui s’exprime au grand jour en mettant des moyens considérables pour faire taire la contestation de sa politique partout dans le monde ».
Lire l’intégralité de l’article sur huffpostmaghreb.com
Pendant ce temps,
Joël Mergui déclare : « L’antisionisme doit devenir un délit spécifique »
La réaction de Joël Mergui, Président des Consistoires pour agir avec la plus grande fermeté contre l’antisionisme et l’antisémitisme.
« Il faut absolument continuer de nommer les choses. Ne plus perdre de temps. On a perdu plus de dix ans pour dire que l’islamisme radical était à la source du terrorisme et d’une forme d’antisémitisme. Puisque les plus hautes sphères de l’État reconnaissent enfin que l’antisionisme et l’antisémitisme correspondent à une même réalité, il faut se donner les moyens de lutter concrètement contre l’antisionisme. L’arsenal juridique de lutte contre l’antisionisme n’est pas à la hauteur. Combattre l’antisionisme doit entrer dans le combat de toutes les haines (raciales, xénophobes, homophobes). C’est un délit spécifique qui participe de la banalisation de l’antisémitisme. J’ai demandé au président de la République que l’antisionisme soit reconnu juridiquement. »