Avec le retrait militaire d’Irak des Etats-Unis, la Turquie craignait de ne plus pouvoir bénéficier des renseignements obtenus lors des missions de surveillance menées par des drones Predator américains dans le nord de l’Irak, où sont établies les base arrières du PKK, le mouvement automiste kurde en lutte avec Ankara.
Pour les Etats-Unis, ce soutien apporté à la Turquie avec la communication d’informations sur les mouvements du PKK est justifié par le fait que Washington considère cette organisation comme étant terroriste.
Aussi, en septembre dernier, les dirigeants turcs ont demandé à l’administration américain de déployer des drones sur leur territoire. Et bien que les Etats-Unis ne veulent pas être entraînés dans un conflit qui n’est pas le leur, ils ont finalement donné leur accord.
En effet, 4 Predator qui étaient jusque-là engagés en Irak ont été transférés sur la base d’Incirlik, dans le sud-est de la Turquie. Ces appareils mènent ainsi depuis deux semaines des missions de reconnnaissance visant les combattants du PKK. Cela étant, le porte-parole du Pentagone, qui a donné cette information le 14 novembre, n’a pas indiqué si ces drones continue ou non de survoler le territoire irakien.
Pour les Etats-Unis, ce déploiement de Predator sur la base d’Incirlik, où sont déjà stationnés 1.500 militaires américains, permet de garder un oeil sur l’Irak mais aussi sur l’Iran. Et cela permet de renforcer leurs liens avec la Turquie au moment où ce pays membre de l’Otan a pris ses distances avec Israël en raison de la politique menée à l’égard de la bande de Gaza.