Du jamais vu. Le big boss du CERN a interdit à ses équipes de tirer des conclusions scientifiques d’une expérience chargée de déterminer le rôle des rayons cosmiques dans la formation des nuages, et donc... du réchauffement climatique. Au CERN, le climat se refroidit...
Le CERN mène actuellement, depuis 2009, une expérience dénommée CLOUD ("Cosmics Leaving Outdoor Droplets"). Une étude chargée de déterminer le rôle des rayons cosmiques dans la formation des nuages. Une publication était (très) attendue pour cet été. Mais le taulier du CERN, Rolf-Dieter Heuer, a interdit à ses équipes de publier leurs conclusions. Ça jette un froid...
Global (scientific) warning
CLOUD se base sur les hypothèses du physicien danois Henrik Svensmark, qui soupçonne les rayons cosmiques de constituer des "germes" permettant la formation de gouttelettes en suspension, et donc, des nuages. Une petite modification de la surface nuageuse engendrant d’importantes variations du rayonnement solaire au sol, la température globale de la terre pourrait dès lors être affectée par les fluctuations de l’intensité de ces rayons cosmiques.
Pour simplifier à l’extrême la vision de Svensmark, les nuages ne seraient pas le résultat du climat terrestre, c’est le climat qui serait en réalité le résultat des variations de la couverture nuageuse, et donc de l’intensité des rayons cosmiques, qui dépend de la force des champs magnétiques solaire et terrestre. Rien à voir avec l’activité humaine, donc... Problème : cette hypothèse n’a jamais été prise en compte par la communauté scientifiques (Le GIEC notamment, qui fait la pluie et le beau temps sur les décisions internationales relatives au climat).
Des scientifiques la tête dans les nuages...
"Les résultats [de CLOUD] seront publiés d’ici peu. J’ai demandé à mes équipes de présenter les résultats de façon claire, mais de ne pas les interpréter. Ils seraient immédiatement jetés dans l’arène du débat hautement politique sur le changement climatique" a affirmé au Welt Online le Directeur Général du CERN. Ce qui amène plusieurs conclusions, évoquées par Nigel Calder, un journaliste scientifique renommé :
Si le CERN a aussi peur de l’impact politique de ses résultats, c’est qu’ils vont certainement dans le sens de la théorie de Svensmark, ce qui ferait planer quelques nuages sur l’antienne scientifique du rôle de l’activité humaine dans le réchauffement climatique global.
Le CERN a rejoint la longue liste d’instituts scientifiques "politiquement corrects" (faudrait-il plutôt dire "climatologiquement correct" ?). En clair, les scientifiques sont d’accord pour entrer dans l’"arène" politique... dès lors que leurs résultats vont dans le sens des théories dominantes. De fait, le CERN a cessé d’être un institut véritablement scientifique.
Et, accessoirement, la publication attendue risque d’être assez... ennuyeuse.