On va commencer par le dépliant politico-touristique officiel du Président en personne.
Nous y sommes !
Par un investissement massif de l’État, avec Paris et le Val-de-Marne, nous avons réussi en 4 ans l’impossible depuis 100 ans : la Seine est baignable.
Héritage fabuleux pour les Franciliens qui pourront y nager et pour la biodiversité.pic.twitter.com/ZlDSawSSp8
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 31, 2024
Notre but n’est pas de dézinguer ces JO, mais on peut déjà parler d’un SeineGate, puisque l’assainissement d’une petite partie du fleuve aura coûté la bagatelle de 1,4 milliard.
Ce n’est pas pour autant qu’il faut tomber dans tous les pièges : s’il y a bien eu des triathlètes malades, certaines vidéos sont clairement du JO-bashing, voire du fake. Pour l’instant, rien ne vient corroborer qu’en amont on paye les pots cassés de cette propreté très provisoire. On veut bien critiquer l’aspect village Potemkine de ces Jeux (voir le 93 à Saint-Denis), mais pas au détriment de la vérité.
La Seine est donc théoriquement propre intra-muros. Théoriquement...
PROPRE LA SEINE... ? pic.twitter.com/DZCS7hYar0
— Pascal Laurent (@Pascal_Laurent_) August 1, 2024
At the Olympics, athletes vomit after swimming in the Seine River.
Shortly before the start of the Olympic Games, an prohibitive level of concentration of E. coli and other bacteria was discovered in the river, but this did not stop the organizers and… pic.twitter.com/kw7zEvtwVs
— (@cheguwera) August 1, 2024
C’est pourquoi deux athlètes au moins ont eu des complications, l’une gastrique, l’autre bactérienne, après avoir nagé dedans. Mais ça peut aussi être la bouffe au village olympique, couplée avec la chaleur, des athlètes se plaignant du fait qu’il n’y avait pas de climatisation.
Petite digression : on a quand même trouvé une athlète américaine ravie, puisqu’elle a profité de son séjour parisien pour se faire soigner à l’œil, dentiste et compagnie. C’est ça, le service public à la française. Mais ne changeons pas de sujet et revenons à celle qui a probablement bu une tasse de Seine.
Pour info, ce n’est pas le premier triathlon qui a eu lieu dans la Seine : un internaute a déniché un précédent, ce qui fait un peu mal au récit officiel, encore une fois.
On nous prend vraiment pour des pigeons : il y avait déjà un triathlon dans la Seine, à Paris, jusqu'en 2012, et avec 4500 participants #AnneHidalgo n'a rien inventé.https://t.co/OZq7MPlXR7 pic.twitter.com/dMOGXFt5SE
— Enzo Morel (@mtwit75) July 31, 2024
Deux malades sur des dizaines de nageurs, on ne va pas chipoter, en espérant qu’ils se remettent vite. Les Jeux, que les autorités nous présentaient comme apocalyptiques avec une attaque nucléaire russe ou terroriste irano-palestinienne, pour l’instant, n’ont pas fait de victime. Excepté les petits proprios qui voulaient louer leur 28 m2 à 800 balles la nuit...