Une quarantaine de membres du parti républicain mettent en doute les capacités mentales du président en exercice et l’ont appelé, le 8 février, à se soumettre un test, rappelant que son prédécesseur, Donald Trump, s’était plié à l’exercice.
Les républicains reviennent à la charge : dans une lettre adressée le 8 février à Joe Biden, 38 membres du Congrès, se disant inquiets des « capacités cognitives et mentales » du président en exercice (âgé de 79 ans), l’invitent à passer un test cognitif et à en rendre les résultats publics. « Nous pensons que, indépendamment du sexe, de l’âge ou du parti politique, tous les présidents devraient suivre l’exemple donné par l’ancien président Trump », écrivent les signataires, rappelant que ce dernier avait accepté de passer un test de ce type en 2018.
Selon les élus républicains, le dernier examen passé par le président en exercice, en novembre 2021, n’est pas suffisant : si Joe Biden a été reconnu « apte » à assumer la fonction présidentielle, le test portait uniquement sur les aspects physiques, et non pas sur les capacités cognitives. La demande, déjà formulée à l’été 2021, serait d’autant plus justifiée par une série d’oublis et de comportements récents de la part de Joe Biden, qui attesteraient selon eux d’un « déclin mental » accéléré.
Les auteurs rappellent ainsi que le président en exercice s’est lui-même qualifié de « machine à gaffes », qu’il a oublié ou confondu des noms et des lieux à plusieurs reprises, et qu’il a traité un journaliste de Fox News de « stupide fils de p*** » en janvier. Les « changements d’humeur et de personnalité » sont l’un des éléments du « déclin mental », relèvent les auteurs, citant les travaux de l’Alzheimer’s Association, dédiée à la recherche sur la maladie du même nom.
La lettre des élus républicains remet à nouveau la question des capacités de Joe Biden en question, alors qu’il a récemment été interpellé sur le sujet lors d’une conférence de presse le 19 janvier. Le journaliste de Newsmax James Rosen lui avait alors fait part d’un sondage mené par Politico-Morning Consult, selon lequel près de la moitié des personnes inscrites sur les listes électorales estimaient qu’il n’était pas « mentalement apte ». « Je ne crois pas les sondages », avait alors notamment répondu Joe Biden. Lors de la campagne ayant abouti à sa victoire en 2020, il avait vivement rejeté l’idée de subir un test cognitif pour évaluer sa forme mentale, face aux appels insistants de son rival Donald Trump. « Pourquoi diable devrais-je passer un test ? », s’était-il agacé à l’époque.