Entre 5 000 et 10 000 personnes ont manifesté samedi en Grèce afin de rendre hommage à Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué par la police en 2008.
La fin de la manifestation a viré à l’émeute dans la capitale grecque lorsqu’une partie du cortège a pris la direction du Parlement : les affrontements ont duré une partie de la nuit, près de 6 000 policiers ont été déployés et ont fait usage de grenades assourdissantes, de gaz lacrymogènes et de canons à eau face à des bandes d’anarchistes qui ont attaqué la police avec des pierres et des cocktails Molotov.
Le centre d’Athènes a subi de nombreuses dégradations. Près de 300 émeutiers ont été interpellés et feront l’objet de comparutions immédiates avant lundi matin.
C’est dans ce climat de violences et de régression sociale que le ministre grec des Finances, Gikas Hardouvelis, se présentera à Bruxelles lundi devant l’Eurogroupe, la réunion des ministres des Finances de la zone euro, dans l’espoir de voir débloquée une dernière tranche d’aide de 1,8 milliard d’euros qui permettrait à son pays de se libérer de la tutelle budgétaire de la troïka (Commission européenne, BCE et FMI). Cependant, il est probable que cette dernière ordonne la poursuite de l’asservissement du pays pour six mois supplémentaires.