Le Washington Post évoque les conclusions d’un nouveau rapport selon lequel près d’un tiers des familles américaines gagnent des salaires tellement faibles qu’elles ont du mal à joindre les deux bouts.
Il y a bien eu des créations d’emplois aux États-Unis sur les 27 derniers mois consécutifs, mais en parallèle, il y a eu une progression du nombre de travailleurs pauvres. « Beaucoup de gens retournent au travail, mais ils acceptent souvent des emplois avec des salaires plus faibles et une sécurité de l’emploi moindre, comparés aux conditions d’emploi de la classe moyenne dont ils bénéficiaient avant la crise », affirme le rapport publié mardi par le Working Poor Families Porject, une instance nationale qui vise à étudier ce nouveau phénomène pour y apporter des solutions.
Ainsi, plus de 70 % des membres de ces familles à bas salaires travaillaient en 2011, comme la moitié des familles pauvres. Mais le problème, c’est qu’ils ne gagnent pas assez pour couvrir leurs besoins les plus basiques. Désormais, 32 % des familles dont les deux parents travaillent gagnent des salaires qui les laissent en dessous du seuil de pauvreté (ce seuil est fixé à 45.622 dollars pour une famille de 4 personnes), alors qu’elles n’étaient que 28 % en 2007, avant le début de la crise financière.
De même, 37 % des enfants américains, soit 23,5 millions d’enfants, vivaient dans une famille pauvre en 2011, contre 33 % en 2007.