Que ce soit dans la presse écrite ou à la télévision, on notera avec gourmandise les prudences des journalistes qui, à propos du raciste et fasciste Bennett, préfèrent parler de « droite radicale » ou d’« ultranationalisme ».
Pourtant, à côté de Bennett, Netanyahou est un enfant de chœur. La seule démocratie du Moyen-Orient, pour reprendre la rhétorique sioniste et paraphraser les relais médiatiques occidentaux soumis craintivement à cette ligne, est en train de basculer dans un fascisme décomplexé.
En France, pour une phrase contre l’immigration de masse et la désagrégation de la nation, on est cloué au pilori pendant des années.
En Israël, le racisme va de soi, et on ne parle même pas de la colonisation et du massacre de civils palestiniens, sans oublier le lynchages d’Arabes israéliens.
La démocratie et le respect humain, c’est bon pour les autres !
Le fasciste Netanyahou est donc en voie d’être remplacé par l’ultrafasciste Bennet, qui va jeter encore plus d’huile sur le feu dans cette entité sans avenir qu’on appelle Israël et dans les pays frontaliers. Il va y avoir du sport...
L’ultranationaliste Naftali Bennett annonce vouloir rejoindre la coalition de l’opposant Yaïr Lapid et pourrait même en prendre la tête durant deux ans. Benyamin Netanyahou, Premier ministre sans interruption depuis 2009, n’a jamais été aussi près de la sortie.
« Naftali Bennett vient de commettre la fraude du siècle », a tonné le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dimanche 30 mai. Quelques minutes plus tôt, en direct, son ancien chef de campagne, désormais à la tête du parti de droite nationaliste religieuse Yamina, avait annoncé en direct son intention de rejoindre la coalition « du changement ».
En concrétisant son choix, Naftali Bennett donne au leader de l’opposition, le centriste Yaïr Lapid, la chance de monter un gouvernement avant que son mandat expire, le 2 juin. Cette alliance de convenance a pour objectif explicite d’évincer celui qui tient les rênes du pouvoir en Israël depuis douze ans.
« On peut aller à une cinquième élection, une sixième, une dixième, démanteler les murs de notre pays, brique par brique, jusqu’à ce que la maison nous tombe sur la tête, ou alors on peut arrêter cette folie et prendre nos responsabilités », a dit Naftali Bennett dimanche soir.
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Pour Benyamin Netanyahou, cette alliance de circonstance est un danger pour la sécurité d’Israël.
« Que vont-ils faire en Iran ? Que vont-ils faire à Gaza ? Qui va protéger les colonies, qui va faire des routes en Judée-Samarie [le nom israélien de la Cisjordanie], avec Merav Michaeli [chef du parti travailliste] au ministère des transports ? »
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Yaïr Lapid devra annoncer mercredi 2 juin au président sortant Reuven Rivlin son intention de former un gouvernement. Il dispose d’une semaine pour le soumettre à l’approbation parlementaire. Benyamin Netanyahou peut encore retourner la tendance. Dimanche soir, il a fini son allocution par un dernier appel aux députés de droite, qui dominent très largement le Parlement : « Ne votez pas pour un gouvernement de gauche. C’est une trahison ». Le jeu reste ouvert, mais même poussé vers la sortie, il entend continuer de peser sur la politique israélienne, qu’il domine depuis 2009.
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