L’horreur de 150 passagers carbonisés dans l’avion de la compagnie low coast Spanair vient amener une nouvelle illustration de ce à quoi conduit l’ultra libéralisme. Avec sa course folle au profit.
À partir de son idéologie de la "concurrence libre et non faussée", la Commission européenne a voulu, comme pour le rail, le gaz, l’électricité ou la poste, la dérégulation du ciel. Les résultats sont là, à Madrid.
La compagnie Spanair, filiale d’autres sociétés, dans ces jeux d’agencement capitalistique des sociétés, fonctionne à l’économie. À flux tendus. Avec de vieux appareils, comme la compagnie de Charm-El-Cheik de sinistre mémoire, achetés d’occasion il y a plus de quinze ans. À une autre compagnie coréenne. Les effectifs de personnel sont réduits. Parce qu’il faut rentabiliser. Et effectivement Spanair est rentable. Au prix de tout sacrifier. À commencer par la maintenance et la sécurité. Certes, il y a les cadavres, mais les compagnies d’assurances sauront limiter les indemnités et les dirigeants de Spanair pourront continuer, dans une autre compagnie low coast qui fera d’autres centaines de morts en d’autres lieux de la planète. Ce qui fera de nouvelles informations et de nouvelles distractions de lecture ou de télévision pour les vacanciers qui eux auront échappé au ciel déréglementé. Provisoirement.
Le 7 août, cette même idéologie du toujours plus de bénéfices a failli coûter la vie à plus de 30 députés européens. Lorsque s’est effondré le plafond de leur hémicycle, à Strasbourg. À peine construit depuis huit ans.
Aujourd’hui, c’est un avion qui s’est "effondré". Demain, ce sera un train qui déraillera sur les milliers de kilomètres de voies ferrées françaises qui ne sont plus entretenues. En août 2003, ce sont 14 803 papies et mamies qui sont morts dans les maisons de retraite et les services d’urgence. Sans personnel, sans équipement. On meurt aussi dans les hôpitaux français sous-équipés. Toujours à cause des mêmes restrictions, de la même idéologie. L’idéologie criminelle de l’ultra libéralisme.
Dans le livre noir de cet euro libéralisme sauvage, l’aéroport de Barajaz à Madrid est un nouveau chapitre. Quantité d’autres pages vont hélas se rajouter. Jusqu’à ce que la réaction politique et électorale arrive. En juin 2009, je serai évidemment encore et toujours candidat pour l’accélérer.
Jean-Claude Martinez
Député européen et vice-président du Front National
À partir de son idéologie de la "concurrence libre et non faussée", la Commission européenne a voulu, comme pour le rail, le gaz, l’électricité ou la poste, la dérégulation du ciel. Les résultats sont là, à Madrid.
La compagnie Spanair, filiale d’autres sociétés, dans ces jeux d’agencement capitalistique des sociétés, fonctionne à l’économie. À flux tendus. Avec de vieux appareils, comme la compagnie de Charm-El-Cheik de sinistre mémoire, achetés d’occasion il y a plus de quinze ans. À une autre compagnie coréenne. Les effectifs de personnel sont réduits. Parce qu’il faut rentabiliser. Et effectivement Spanair est rentable. Au prix de tout sacrifier. À commencer par la maintenance et la sécurité. Certes, il y a les cadavres, mais les compagnies d’assurances sauront limiter les indemnités et les dirigeants de Spanair pourront continuer, dans une autre compagnie low coast qui fera d’autres centaines de morts en d’autres lieux de la planète. Ce qui fera de nouvelles informations et de nouvelles distractions de lecture ou de télévision pour les vacanciers qui eux auront échappé au ciel déréglementé. Provisoirement.
Le 7 août, cette même idéologie du toujours plus de bénéfices a failli coûter la vie à plus de 30 députés européens. Lorsque s’est effondré le plafond de leur hémicycle, à Strasbourg. À peine construit depuis huit ans.
Aujourd’hui, c’est un avion qui s’est "effondré". Demain, ce sera un train qui déraillera sur les milliers de kilomètres de voies ferrées françaises qui ne sont plus entretenues. En août 2003, ce sont 14 803 papies et mamies qui sont morts dans les maisons de retraite et les services d’urgence. Sans personnel, sans équipement. On meurt aussi dans les hôpitaux français sous-équipés. Toujours à cause des mêmes restrictions, de la même idéologie. L’idéologie criminelle de l’ultra libéralisme.
Dans le livre noir de cet euro libéralisme sauvage, l’aéroport de Barajaz à Madrid est un nouveau chapitre. Quantité d’autres pages vont hélas se rajouter. Jusqu’à ce que la réaction politique et électorale arrive. En juin 2009, je serai évidemment encore et toujours candidat pour l’accélérer.
Jean-Claude Martinez
Député européen et vice-président du Front National