Le Dow Jones semble avoir du mal avec le seuil des 18 000 points — comme si une voix intérieure lui recommandait la prudence.
Nous aussi, une voix intérieure nous conseille d’être prudent. Impossible de savoir ce qui va se passer. Tout ce que nous pouvons dire avec confiance, c’est que quelque chose arrivera. Probablement quelque chose d’alarmant.
Partout où nous regardons, nous voyons des rivets sauter.
Le Baltic Dry Index vient de toucher un plancher historique. Cet indice mesure le coût de transport maritime de matières sèches. À mesure que le commerce mondial s’enfonce, il en va de même pour l’indice (toutes choses étant égales par ailleurs… ce qui n’est jamais le cas).
Selon Bank of America, le PIB mondial pourrait chuter de 2 300 milliards de dollars cette année. Aux États-Unis, les ventes sont moroses. Les nouveaux permis de construction sont moroses. La croissance des revenus est morose.
Et l’Europe ?
La Grèce réfléchit encore à ce qu’elle va faire. Nous mettons la probabilité d’un "Grexit" à 50/0 environ à court terme… et plutôt 80/20 à long terme. Personne ne sait exactement ce que ça signifiera… mais ça signifiera sans aucun doute quelque chose.
Que vaudront les obligations du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie une fois que la Grèce aura fait défaut ?
Il faut très probablement compter avec un euro encore plus bas. Et peut-être un effondrement de la dette gouvernementale subprime libellée en euro. Que vaudront les obligations du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie une fois que la Grèce aura fait défaut ?
Ce marché — la dette souveraine européenne — est plus important que le marché de l’immobilier US. Lorsqu’il craquera, il y aura des feux d’artifice. Parce qu’environ 26 000 milliards de dollars de produits dérivés y sont liés.