Goldman Sachs, établissement emblématique de Wall Street, a nommé mardi le banquier et DJ David Solomon nouveau PDG au moment où la banque d’affaires cherche à conquérir les ménages, dix ans après la crise financière.
Le nouveau PDG de Goldman Sachs, David Solomon, prendra ses fonctions le 1er octobre. Son prédécesseur, Lloyd Blankfein, quittera l’entreprise en fin d’année, a détaillé la banque, qui est actuellement en pleine offensive vers le grand public pour compenser le déclin des activités de courtage ayant fait sa réputation pendant près de 150 ans.
Le nouveau patron de 56 ans adoptera d’abord le costume de directeur général, la casquette de président du conseil d’administration restant sur la tête de Lloyd Blankfein, 63 ans, jusqu’en fin d’année. Elle sera ensuite récupérée par David Solomon. « Je suis honoré et ému d’avoir l’opportunité de diriger Goldman Sachs et j’apprécie la confiance que Lloyd (Blankfein) et le conseil d’administration ont placé en moi », a réagi David Solomon, qui devient le dixième patron dans l’histoire de Goldman Sachs. Il avait été promu numéro 2 en mars après une lutte de pouvoirs interne de plus de 15 mois, émaillée de départs dont celui de son plus sérieux rival, Harvey Schwartz, un ancien trader.
« Aujourd’hui je n’ai pas envie de quitter Goldman Sachs (...) mais c’est le bon moment », écrit dans un document interne, obtenu par l’AFP, Lloyd Blankfein aux salariés de la firme. Il est un des deux derniers PDG d’une grande banque américaine qui était aux commandes lors de la crise financière de 2008. L’autre est Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, la première banque américaine en termes d’actifs.
En novembre 2009, Lloyd Blankfein avait essuyé les critiques lorsqu’il avait comparé son travail à celui de Dieu : « Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu », avait-il notamment déclaré en pleine crise financière, provoquée par des produits financiers complexes, conçus par des traders, adossés à des crédits immobiliers toxiques qui avaient été accordés à des ménages américains fragiles.