Tout le monde connaît les grands investigateurs du Monde, Davet & Lhomme. Inséparables, la main toujours fourrée dans le sac d’un juge d’instruction, ils passent dans l’esprit des étudiants en journalisme pour la quintessence de l’indépendance et du courage éditorial.
En vérité, ils ne font que traduire les ordres venus d’en haut. Aujourd’hui, ils viennent sur la radio oligarchique Europe 1 vendre leur livre sur l’islamisation de la Seine-Saint-Denis. Une sacrée découverte, mais leur enquête tombe à pic en pleine campagne nationale-sioniste. Un hasard, exactement comme la sortie du pauvre directeur de franceinfo qui tire sur Mélenchon et La France insoumise au moment où Macron a besoin de se refaire une santé et d’éteindre les voix critiques. Décidément, les agendas, c’est silencieux, mais ça dit beaucoup de choses.
Gérard Davet à Sonia Mabrouk, qui tente de jouer à l’avocat du diable alors qu’elle semble convaincue par la thèse des journalistes du Monde :
« La forte majorité de musulmans sur place vivent un islam modéré, mais il y a des musulmans qui veulent un islam plus revendicatif. Les maires doivent composer avec eux et donc accepter une sorte de clientélisme religieux. Il y a un slogan maintenant en Seine-Saint-Denis : “une mosquée, trois mandats”. C’est pour un maire une façon d’acheter sa pérennité électorale. »
Fabrice Lhomme :
« C’est un ouvrage assez étonnant qu’ont réussi nos jeunes journalistes, car ils apportent des révélations sur ce qui se passe dans certains endroits de la banlieue parisienne, dont la Seine-Saint-Denis, avec un islamisme très rigoriste, très dur. Une journaliste a visité une école salafiste dans laquelle les enfants n’ont pas le droit de faire de la musique, les filles doivent être voilées, les visages n’ont pas de représentation humaine… Ce sont des choses assez fortes en France en 2018. »
Le Monde ou l’antiracisme qui vire à l’islamophobie
Que l’on soit bien clair : personne ne conteste la réalité de l’islamisation du 93, un département qui a toujours été le réceptacle des populations immigrées par une région parisienne qui n’en voulait pas. En gros, les immigrés de dernière génération, allez hop, dans les villes communistes du 9-3.
Et puis, peu à peu, les socialistes ont remplacé les maires communistes et y ont instauré leur deal « mosquée contre votes ». On sait tous que les imams donnent des consignes de vote quand les édiles ou députés leur promettent des subventions et des autorisations à construire. C’est un deal gagnant-gagnant pour les politiques et les religieux, mais perdant pour la population en général, y compris les immigrés fraîchement francisés ou pas : le taux de chômage y est record, les écoles publiques délabrées, le tissu économique fragile, bref, le socialisme de trahison a proliféré au détriment des conditions socio-économiques.
Une perte publique énorme pour un bénéfice privé minuscule, tout ça pour voir le PS dégringoler à 6% en mai 2017. Car au bout du compte, même les Français d’origine immigrée qui votaient PS ont fini par se rendre compte des dégâts (il a fallu pour ça les manifs anti-mariage gay de 2013).
Après 30 ans de cette politique aussi cynique que désastreuse, le PS est mort, les banlieues sont en ruine, la violence sociale a monté d’un cran, plus de 1 000 radicalisés sont partis rejoindre Daech, et les politiques ne savent plus comment éteindre l’incendie.
Ça se passe en France ; un élève braque une arme sur une prof en classe pour qu’elle le note présent. Voilà où mène le dénigrement de l’autorité et l’immigration massive promues par les élites de mai 68. Qu’en pensez-vous M. le Ministre @jmblanquer ? @PoliceNationale pic.twitter.com/oLenXNOZye
— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) 20 octobre 2018
On notera en passant la fantastique duplicité du journal Le Monde – et en cela on ne vise pas Davet & Lhomme personnellement –, un journal qui est passé tranquillement du socialisme antiraciste d’hier au libéralisme islamophobe d’aujourd’hui. Le quotidien qui a vendu l’idéologie antiraciste aux Français dans les années 80 se retrouve avec un bébé hideux sur les bras. Il peut le dénoncer, il en est, entre autres, le père !
Avec cette enquête réalisée par de jeunes admirateurs, Davet et Lhomme inventent une nouvelle forme de désinformation : ce n’est pas de la désinformation primaire, comme le mensonge du même nom, mais de la désinformation par omission. C’est-à-dire une information décalée dans le temps qui attend l’aval oligarchique pour avoir droit de presse. Ce qu’ils disent dans leur livre sur le 93 est ce que crie Jean-Marie Le Pen dans le vide médiatique depuis 40 ans, et cela fait 40 ans que Le Monde attaque Le Pen.
Les Bouvard & Pécuchet de l’investigation tirent comme prévu sur la cible oligarchique du moment :