Le Front populaire pour le changement et la libération de la Syrie a annoncé le recrutement de volontaires désireux de prendre part à des opérations armées contre Israël sur les hauteurs du Golan occupées par l’Etat hébreu, a déclaré dans une interview à RIA Novosti le dirigeant du Front et vice-premier ministre syrien Qadri Jamil.
"Nous recrutons des volontaires et formons des groupes de combats pour une guérilla au Golan", a indiqué M. Jamil.
Il a également fait savoir que le président Bachar el-Assad avait autorisé les commandos palestiniens à effectuer ces opérations dans la région. Selon M. Jamil, le Golan constituera un "front de résistance" à Israël.
"Les opérations seront coordonnées avec les Palestiniens", a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Le vice-premier ministre a reconnu que la Syrie n’était pas en mesure de mener une guerre contre Israël et de donner une réponse symétrique aux frappes aériennes de Tsahal.
"Au cours des dernières années, le Golan n’a pas été une ligne d’affrontements directs, mais Israël a lancé des attaques aériennes contre la Syrie. La trêve a été rompue", a indiqué M. Jamil.
"La Syrie n’est pas en mesure de faire la guerre dans ces conditions, ni de répondre aux Israéliens en leur rendant la pareille", a constaté le responsable syrien.
Cependant, estime-t-il, on ne doit pas laisser les frappes israéliennes sans réponse.
"Objectivement, il existe une issue : donner au peuple la possibilité de défendre son territoire tant que l’Etat n’est pas en mesure de le faire", a souligné M. Jamil.
Il est persuadé que le problème du Golan ne peut pas être réglé par voie de négociations avec Israël.
"Vu le rapport de forces actuel, ce problème ne peut pas trouver de solution négociée. Donc, pour modifier ce rapport, il faut y introduire un nouvel élément : les groupes armés capables de se battre contre l’ennemi. Ceci est notre droit, et les lois internationales nous permettent de le faire", a conclu le responsable syrien.