D’anciens généraux israéliens et responsables des services de renseignement et de la sécurité ont appelé le premier ministre Benjamin Nétanyahou à accepter l’accord sur le nucléaire iranien qu’il continue à combattre en tentant de mobiliser le Congrès américain.
Dans cette pétition rendue publique lundi, les signataires expliquent que « l’accord signé par les grandes puissances le 14 juillet avec l’Iran constitue un fait accompli ». «
C’est pourquoi nous appelons le gouvernement israélien à adopter une politique qui restaurera la confiance et renforcera la coopération sécuritaire et diplomatique avec l’administration américaine afin de se préparer à faire face aux nombreux défis qui vont dériver de cet accord. »
Parmi les signataires figurent deux anciens chefs du Shin Bet, le service de sécurité intérieure (Ami Ayalon et Carmi Gillon), un ancien directeur adjoint du Mossad, les services de renseignements (Amiran Levin), l’ex-directeur de la Commission de l’énergie atomique Uzi Eilmann ainsi que des dizaines d’anciens généraux et officiers supérieurs.
Confrontation
Une épreuve de force est engagée entre Benjamin Nétanyahou et le président américain Barack Obama à propos de cet accord, qui a mis à mal la relation entre les deux alliés. Le premier ministre israélien tente de mobiliser les deux tiers des sénateurs américains pour qu’ils s’opposent à la levée des sanctions économiques américaines contre l’Iran, prévue par l’accord conclu avec Téhéran.
Un vote est prévu sur cette question en septembre.
Dans le cadre de cette bataille politique, le secrétaire d’État américain John Kerry avait évoqué Ami Ayalon ainsi qu’Ephraïm Halevy, un ex-patron du Mossad, lors d’une intervention devant la commission des Affaires étrangères du Sénat le 23 juillet. Il les avait cités pour expliquer que d’anciens hauts responsables des services de sécurité israéliens estiment qu’il faut cesser de s’opposer à cet accord.
M. Nétanyahou et une grande majorité des responsables politiques israéliens condamnent l’accord car ses clauses ne sont pas, selon eux, suffisamment strictes pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et de s’en servir contre Israël, dont les dirigeants iraniens appellent régulièrement à la destruction.
Téhéran, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, a toujours nié vouloir se doter d’une telle arme.