Paradoxalement, ce sont souvent les petits cerveaux qui ont la grosse tête. Le cas clinique de la semaine, c’est l’animateur Cyril Hanouna, dit Baba, qui pique des crises de plus en plus fortes à cause de deux choses principales : son audience s’est effondrée sur le Net, et ses directives ne sont pas suivies par la population, les soignants ou les politiques. À quoi ça sert d’être riche si tout le monde se fout de ce que vous dites ?
Le premier indice inquiétant est venu de l’annonce d’une éventuelle candidature à la présidence de la République en 2022. Quand on vous dit qu’il n’y a plus de limites... Pour info, et sans vouloir vexer Baba, le pouvoir profond, s’il considère effectivement que l’animateur de supermarché est tout à fait inoffensif pour les intérêts de la Banque, veut bien d’une marionnette à la tête de l’État mais pas d’un bouffon. Un minimum de sérieux est requis.
En même temps, on disait ça avant l’élection de Sarkozy en 2007...
L’animateur pique donc des crises comme un enfant trop gâté à qui on ne doit rien refuser et qui hurle à la moindre contrariété. Après la sortie légèrement anti-pouvoir de Jean-Pierre Pernaut, l’inamovible présentateur du 13 Heures de la première chaîne européenne, Hanouna s’est senti atteint dans son habit de juge suprême. Car il se prend pour le juge suprême : il a organisé une émission entière pour châtier le Français réfractaire.
On remet la vidéo pour ceux qui n’étaient pas là :
La bande d’attardés mentaux qui entoure Hanouna est donc montée au créneau sur ordre pour critiquer celui qui a osé critiquer, sans le vouloir ou sans le savoir, le lobby (pharmaceutique) qui dicte sa loi au gouvernement en matière sanitaire. Des insignifiants comme Valérie Benaïm et Benjamin Castaldi ont jugé bon de condamner les propos de Pernaut.
« On lui demande d’être factuel, de dire ce qui va, ce qui ne va pas, mais on ne lui demande pas son point de vue, ce n’est pas le lieu ! »
La « journaliste » Benaïm qui exige du « factuel », on aura tout vu...
Après ce jugement à l’emporte-pièce, le Baba a menacé Twitter de quitter Twitter, entraînant avec lui ses fans (quelle perte pour le réseau social) pour une broutille.
« L’homme de 45 ans, star de C8, suivi par plus de 6 millions de personnes sur Twitter, a directement interpellé les responsables de la plateforme. "Pourquoi @TwitterFrance a suspendu le compte de @Hiteb2 ? Quelqu’un de chez @TwitterFrance peut nous répondre ? Personne n a compris ! Merci de votre explication", a-t-il d’abord écrit. » (Public)
Je suis vénère de ouf avec cette histoire de compte suspendu ! Si on n a pas d explications ou si son compte n est pas remis, je quitterais @TwitterFrance ce we ! Et on va tous se retrouver sur insta ! Ça veut dire quoi ces manières là ? Obligé si c comme ça je me barre de @Twitter
— Cyril Hanouna (@Cyrilhanouna) April 28, 2020
Six millions de followers, c’est pas rien. Cela devrait faire réfléchir « Twitter »...
Mais ce qui a provoqué la crise existentielle la plus grave chez Baba, c’est bien l’érosion, que disons-nous, l’effondrement de son audience pendant le confinement, preuve que les Français se foutent du divertissement socialo-sioniste incarné par le multimillionnaire de Bolloré.
Dans le même ordre d’idée, la panique a commencé à gagner le monde du spectacle, du show-biz, de la culture (tout se vaut) : les stars réclament un grand plan de sauvetage de la culture derrière le sauvetage des intermittents, ces ouvriers du spectacle. Pour info, la plupart des intermittents ont touché une aide sur trois mois, ce qui n’est pas le cas de tous les mis-au-chômage depuis début mars. Mais on sent que derrière l’opération « tous pour les intermittents », il y a le tiroir-caisse des stars qui hurle. Et qui hurle à l’aide. À la subvention !
Du côté des Français, on remarque qu’on vit très bien sans ces donneurs de leçons qui sont toujours du côté du pouvoir et jamais du côté du peuple, ou si rarement (Bigard, Sébastien, Barré). On a vu la réaction des stars face à la révolte des Gilets jaunes, ce fut humainement dégueulasse et économiquement idiot. Ces imbéciles ont craché sur la gueule de leur propre public ! Le pauvre Dubosc, star d’une Tsédaka précédente (donner pour les pauvres d’Israël, oui, il y en a), s’en souvient encore. Cela lui a coûté son dernier film.
Le 30 avril, la bande de pleurnicheuses qui a le moral corrélé à son compte en banque déversait sa tristesse dans une tribune du Monde, le journal qui accueille l’ami d’Epstein, le milliardaire Bill Gates. Ou plutôt Bill Gates qui se paye une tribune dans Le Monde... Nous n’allons pas vous infliger l’horrible et longue liste de ces indispensables élites culturelles, le survol de ce seul paragraphe fait mal à la tête et à la France, mais on y retrouve les signataires habituels des pétitions pour la culture et contre le fascisme, ce genre de fadaises, pour les clandestins et contre le nationalisme, pour la pédophilie et contre la famille...
Cette « triste bande de couilles molles », pour paraphraser Audiard, est représentée par le quarteron de blaireaux en pré-retraite Jeanne Balibar, Catherine Deneuve, Jean Dujardin et Omar Sy. La chialerie commence ainsi :
« Monsieur le président de la République, lors de sa conférence de presse du 19 avril, le Premier ministre [Édouard Philippe], énumérant tous les secteurs d’activité, a oublié le secteur culturel. Combien de personnes vivant en France a-t-il oubliées avec nous ?
Le secteur fait vivre 1,3 million de personnes. Il aide à tenir ceux qui sont en troisième ligne et qui regardent les œuvres de tous styles et tous genres que nous avons fabriquées, accrochées, enregistrées, celles aussi que nous mettons en ligne, même confinés, grâce aux savoir-faire que nous avons acquis. Nous espérons aussi qu’elles aident parfois à se délasser, à prendre un peu de bon temps à ceux qui sont en première et en deuxième ligne lorsqu’ils en ont le loisir.
Depuis six semaines, le ministre de la culture [Franck Riester] ne dit strictement rien. Des “je ne sais pas” à la pelle, quelques mots sur les théâtres privés, semble-t-il, de vagues encouragements, peut-être, aux assureurs à assurer contre les risques du Covid-19… Une formule, “mettre l’art et la culture au cœur de la société” : on pourrait faire plus précis pour répondre à la situation actuelle.
Résultat, nous vivons dans les supputations : comment feront les intermittents pour pouvoir continuer à acheter à manger après la prolongation de trois mois qui a été décidée ? Comment feront les auteurs, qui ne bénéficient même pas de ce système ? Comment feront toutes celles et tous ceux que vous oubliez avec nous et dont l’emploi est, comme le nôtre, discontinu, travailleurs engagés en extra dans la restauration, l’hôtellerie, le nettoyage, le commerce, tous les secteurs d’activité qui se déploient autour des événements culturels ?
Personne ne sait quand les théâtres, les salles de concert, les grands musées, les cinémas rouvriront (janvier 2021 ?), ni quand les tournages ou les répétitions reprendront (juillet ? octobre ? décembre ?). Et si un retour complet à la normale ne se faisait qu’à l’automne 2021 ? Mais les emplois concernés ne peuvent pas se permettre ces devinettes. »
Traduction : les intermittents on s’en branle, quand est-ce que Nous on va à nouveau se remplir les poches avec nos productions culturelles de merde ? Tous ces indispensables qui crachent généralement sur le peuple français, à quelques micro-exceptions près, se prend soudain à vouloir sauver la culture nationale, qui n’a de nationale que le nom. Leur culture est une sous-culture, une déculturation faite d’antiracisme masochiste, de socialisme perverti, de sionisme délirant, de féminisme outrancier, d’homosexualisme éhonté, d’américanisme écœurant et d’antifascisme de pacotille.
La vraie culture, elle est sur le Net aujourd’hui, avec de nouveaux talents qui explosent ici et là et sont suivis par des millions de curieux qui découvrent des trésors d’intelligence, d’humour et de connaissance. Le grand remplacement, ici il a du bon !
Bonus : bon, allez, un bout de la pétition
Il y a même du violeur à l’intérieur !