« L’“accident” ayant endommagé jeudi un bâtiment au centre nucléaire de Natanz, dans le centre de l’Iran, a fait des “dégâts importants” et “pourrait ralentir” la production de centrifugeuses avancées pour la production d’uranium enrichi, selon les dires d’une source officielle dimanche 5 juillet. [...] Les autorités iraniennes ont déclaré avoir établi “avec précision les causes de l’accident” mais affirment ne pas vouloir les révéler au public dans l’immédiat “pour certaines raisons de sécurité”. »
Si Le Monde titre sur un « accident », reprenant le terme des autorités de Téhéran, au Figaro, on opte pour la thèse de la « guerre de l’ombre » entre Israël et l’Iran. Un bâtiment a pris feu fin juin dans le centre de recherches nucléaires de Natanz, situé à une centaine de kilomètres au nord d’Ispahan, troisième ville d’Iran et centre majeur de l’industrie et du renseignement.
« Israël et l’Iran se livrent à une cyberguerre dans laquelle tout se déroule dans l’ombre tandis que les succès ne sont jamais revendiqués officiellement. Le dernier épisode en date de cette discrète confrontation pourrait avoir eu lieu vendredi. Une mystérieuse explosion s’est produite à Natanz, à 250 km au sud de Téhéran, dans un site nucléaire ultrasensible.
Les autorités iraniennes ont d’abord expliqué qu’il s’agissait d’une bombe, avant de parler d’une cyberattaque ayant provoqué une déflagration. Plusieurs responsables iraniens ont ensuite évoqué la piste israélienne et agité la menace de représailles si ces accusations étaient prouvées. Du côté israélien, le mutisme habituel est de rigueur. “Je ne réponds pas à ce genre de question”, s’est borné à déclarer Benyamin Netanyahou, le Premier ministre, pour qui l’Iran doté de l’arme nucléaire constitue le pire scénario catastrophe. » (Le Figaro)
Le peu d’images et d’informations provenant d’Iran et la désinformation habituelle provenant d’Israël ont fait jaillir toutes les hypothèses, jusqu’à un bombardement par des F-35 israéliens ! Depuis l’accident, ou l’attentat, on parle de plus en plus d’une cyberattaque ayant déclenché l’incendie.
ALERTE - L'#explosion près de #Téhéran aurait eu lieu à #Parchin, une base #militaire iranienne où des essais nucléaires ont été menés. Des sources locales rapportent une 2e explosion. (vidéo via @farnazfassihi) #Iran #Tehran pic.twitter.com/UkpkDu5ONZ
— Conflits (@Conflits_FR) June 25, 2020
ALERTE - Autre vidéo de l’impressionnante #explosion qui s'est produite ce soir dans une base militaire près de #Téhéran (#Iran). La cause est pour le moment indéterminée. (Via @MohamadAhwaze) pic.twitter.com/4cauHRl3Bz
— Conflits (@Conflits_FR) June 25, 2020
L’incendie, impressionnant, a été filmé par des civils iraniens en pleine nuit. Mais cet « accident » ferait partie d’une série d’autres « accidents » :
Since 25 June, Cyber & Sabotage attacks of #Israel have targeted #Iran 5 times :
1- Power Station in #Shiraz
2- Liquid Fuel Production Facility for Ballistic Missiles.
3- #Natanz's Nuclear Plant
4- Power Plant of #Ahvaz
5- #Karoun Petrochemical Plant. pic.twitter.com/Lpvj4hP9XK— STOP BULLYING ISRAEL (@StopBullyingIsr) July 4, 2020
Ce sont des sources israéliennes, qui en rajoutent toujours dans les succès du renseignement extérieur, et quand celui-ci échoue, c’est toujours un calcul à deux ou trois bandes... Cependant, les attentats « économiques » israéliens ne sont un secret pour personne en Iran, surtout dans le domaine nucléaire. Des savants iraniens ont été assassinés par l’entité sioniste qui se sert de proxies locaux opposés au pouvoir central de Téhéran.
Il se passe des choses bizarres en Iran. Après les explosions qui ont touché un hôpital, les centres de recherche nucléaire de Natanz et Parchin. Aujourd'hui, explosion à la centrale électrique d'Al-Zarqan à Ahvaz en Iran. pic.twitter.com/IJFnQndnrl
— Restitutor Orientis (@RestitutorOrien) July 4, 2020
Pour les autorités iraniennes, les dégâts, économiquement importants, devraient ralentir la production de centrifugeuses, mais n’entament en rien la volonté de poursuivre le développement du programme nucléaire engagé depuis la fin des pourparlers avec les Américains, qui ont cassé en mai 2018 l’accord nucléaire signé par les 8 parties (du Conseil de sécurité) à Vienne en juillet 2015.