Contre l’avis du reste du continent, les Etats-Unis et le Canada ont réitéré leur veto à la participation de La Havane aux prochains sommets des chefs d’Etat des Amériques. Dès lors, le sommet de Carthagène s’est terminé sans consensus ni déclaration finale. Un échec pour les uns, un signe d’émancipation pour les autres.
Ce devait être de l’avis de toute la presse un sommet "historique". Mais la réunion de Carthagène (Colombie) des 14 et 15 avril n’a a priori même pas accouché d’une souris : les chefs d’Etat du continent américain présents – trente-quatre, moins l’Equatorien Rafael Correa, le Vénézuélien Hugo Chávez et le Nicaraguayen Daniel Ortega – n’ont pas réussi à se mettre d’accord et à publier une déclaration finale à l’issue du sommet. On est passé, souligne Semana, de la "grande illusion" à la "dure réalité".
La presse officielle cubaine s’est cependant réjouie : "Le sommet des Amériques de Carthagène restera dans l’Histoire du fait de la position commune de l’Amérique latine et des Caraïbes sur Cuba et les îles Malouines", écrit Granma, qui poursuit : "La réunion s’est terminée sans déclaration finale du fait de la négation de Washington et du Canada d’intégrer ces thèmes dans les débats." Le président de la Bolivie Evo Morales a pour sa part affirmé que ce sommet constituait "une rébellion de l’Amérique latine et des Caraïbes contre les Etats-Unis et leur opposition à la réclamation générale d’intégrer Cuba aux sommets régionaux".
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