Pierre Chappert, ingénieur thermicien de formation, est en passe de réussir son projet de maison complètement autonome en Creuse, à Saint-Priest-la-Plaine. Elle ne sera pas reliée aux réseaux (eau, électricité), produira sa chaleur et bientôt son propre gaz. Ce prototype pourrait faire école.
L’ossature tout en bois de la bâtisse détonne un peu autour des maisons anciennes du lieu-dit Marchanteix de Saint-Priest-la-Plaine. « C’est sûr que pour le moment, c’est une maison bizarre, mais dans une dizaine d’années, ce type de maison dite passive sera plus répandu. » Jean Chappert est le propriétaire de ladite habitation. En tant qu’ingénieur thermicien, il supervise tous les travaux, démarrés en juillet 2016.
Équilibrer le flux d’énergie entre hiver et été
La maison est composée de deux blocs en ossature bois reliée par une terrasse de 90 mètres carrés. Sa particularité ? Être totalement autonome. Surmonté par des panneaux photovoltaïques, le premier bloc de 110 m² est parfaitement autosuffisant. « Les panneaux photovoltaïques fournissent l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’électricité et de la pompe à chaleur. »
Pour transmettre l’électricité, les panneaux sont reliés à une armée de 24 batteries, qui se rechargent et fournissent l’électricité à la maison. Elle bénéficie également d’une isolation conséquente pour éviter que le froid ne rentre. « C’est une isolation naturelle en chanvre compressé et dans quelques parties des murs, on a insufflé de la ouate de cellulose. »
La pompe à chaleur est reliée au sol pour alimenter le plancher chauffant. « Nous avons un bassin d’eau de 25m3. » L’été, le soleil le chauffera et permettra de stocker une réserve d’eau à 27 °C. Elle pourra être utilisée pour garder la maison au chaud tout l’hiver.