La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), saisie par des parents d’enfants refusés par des écoles maternelles faute d’avoir été vaccinés en République tchèque, a estimé jeudi 8 avril que la vaccination obligatoire était « nécessaire dans une société démocratique », dans un arrêt de sa formation suprême, la Grande Chambre.
« Cet arrêt vient conforter la possibilité d’une obligation vaccinale sous conditions dans l’actuelle épidémie de Covid-19 », a commenté Nicolas Hervieu, juriste spécialiste de la CEDH. Le juriste, qui enseigne à Sciences Po Paris, souligne « la marge d’appréciation laissée par la cour aux États dans leur politique de vaccination ». Nicolas Hervieu relève également que la décision de la CEDH fait « le constat d’un consensus général sur les effets bénéfiques de la vaccination qui ne sont pas remis en cause par les effets secondaires inévitables, dès lors qu’il y a un contrôle scientifique strict ». Et la cour, poursuit-il, endosse « le principe de solidarité sociale qui peut justifier que l’on impose la vaccination à tous, même ceux qui se sentent moins menacés par la maladie, dès lors qu’il s’agit de protéger les personnes les plus vulnérables ».
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