Le jogging est mort, vive le running. Pour les résistants (à l’ordre mondialiste) et réinformateurs que nous sommes, ce sera course à pied, ou couring. Mais couring fait encore trop rosbif. Va pour course à pied.
L’homme, de tous temps, et depuis qu’il est descendu de l’arbre, a couru. Avant de développer des armes de jet, nos ancêtres couraient après leurs proies. En perdant leurs poils, il ont pu réguler leur température avec la transpiration.
Deux millions d’années plus tard, les femmes (le mouvement a été lancé en Amérique) se mettent à courir, mais pas derrière leur proie, plutôt derrière leur poids. Il fallait perdre des kilos en trop, ceux de la surconsommation et de la station assise des travailleuses du tertiaire.
Heureusement, aujourd’hui c’est la mode des gros derches à l’africaine, donc on voit plus de femmes assumer leurs formes, ce qui n’est pas plus mal. Cependant, il y a des limites : on pense à la chanteuse Yseult, qui a disparu dans le vortex belge, ou à des transsexuelles débandantes, des trucs comme ça.
Le sujet du jour : il existe une course à pied pour femmes, intitulée Courir pour elles, qui a eu lieu dimanche 26 mai 2024 en banlieue verte de Lyon. Les dames sont invitées à s’inscrire pour courir contre le cancer du sein, ou au bénéfice de ses femmes qui ont eu cette maladie. C’est noble, c’est solidaire, c’est de la sororité, on a failli écrire sorrossité, mais c’est pareil.
Alors la course n’est pas violente : soit 2,5 km, soit 5 km, 10 pour les plus folles, et on peut même marcher. Le hic, c’est qu’il faut payer pour courir, par exemple 29 euros (plus les frais de gestion) pour un dossard « 10 km ». Les sponsors se sont jetés sur l’aubaine : EDF, qui frappe les particuliers au portefeuille, Apicil, la mutuelle qui augmente ses tarifs sans raison, ou Decathlon, qui vient d’avaler Go Sport. Normalement, avec le butin des grosses taules, les organisateurs auraient pu rendre la course gratuite. Ce qui prouve qu’il s’agit aussi d’une histoire de fric.
On rappelle à ce stade de la compète et à toutes fins utiles que le cancer du sein n’est pas de la faute de l’homme. On tenait à ce que ça soit dit, sinon on pourrait nous accuser de féminicide de masse.
En revenant sur la course à pied, un sociologue du sport a réagi à la prolifération d’événements qui attirent principalement les cadres, car le running est une des composantes du standing social haut de gamme. Sur ce thread, Jaafari résume l’angle d’attaque d’Olivier Bessy.
Ainsi ça n'est pas un hasard qu'aujourd'hui, la course soit un business. Je suis éberlué d'observer régulièrement des courses payantes, privatisant l'espace public, avec de nombreux bénévoles bossant gratuitement pour des gens qui vont se faire un profit sur tout ça.
19/22 pic.twitter.com/iRj5OtBvyI
— Alexandre Jaafari (@coachouicoachv2) May 9, 2024